Piété filiale

AU NOM D’ALLAH LE TRES CLEMENT

LE TRES MISERICORDIEUX PAR EXCELLENCE.

Après la louange d’ALLAH qu’Il soit Magnifié et Exalté, Sa Grandeur est Immense, Sa Puissance est élevée, Sa Majesté est sanctifiée.

Que la Prière et le salut éternel d’ALLAH soient sur la meilleure des créatures Seïdina Mohammad (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) sur sa famille et tous ceux qui le suivent. 

Voici un conseil pour tous ceux qui recherchent des conseils pour eux-mêmes, et le conseil de Son Seigneur est défini par la parole du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) qui dit : « La religion, c’est le bon conseil ». Ils dirent : « Vis-à-vis de qui, Ô Messager d’Allah ? » Il dit (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) .« Pour Allah, son Messager, envers Son Livre, pour l’ensemble des croyants comme pour l’élite ».

Du pauvre serviteur besogneux en ALLAH, Mohammad Al Mansour Al Mohiedine Tidjani :  

La reconnaissance du statut de la piété filiale en islam

ALLAH le Très Haut ordonne la bienséance dans le respect et la bonté envers les parents. La piété filiale occupe une place cruciale dans la noble religion : l’Islam. La piété filiale est un devoir et une obligation religieuse, elle est aussi l’une des conditions de validité dans la voie prophétique de notre bien aimé Cheikh Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret).

La piété filiale est placée juste après l’adoration d’ALLAH le Très Haut. Ainsi le respect des parents est considéré comme une vertu sacrée qui vient se placer juste en dessous de la croyance en ALLAH le Très Haut. 

ALLAH a dit : « Adorez ALLAH et ne LUI donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers vos père et mère […] » (Sourate 04 Les femmes, verset 36).

Ce sur quoi notre bien aimé Cheikh Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) exhortait le plus souvent c’est la grande importance des parents et il insistait fermement sur ce sujet, il affirmait leurs droits, et il menaçait contre la désobéissance et l’ingratitude envers eux.

Notre bien aimé cheikh (qu’Allah sanctifie son précieux secret) disait : « Qui ne fait pas preuve de piété filiale envers les parents, ne trouvera aucune facilité dans le cheminement de cette voie (les voies en général), quant à celui qui manifeste sa désobéissance ou son hostilité envers eux après avoir était affilié, il a rompu le lien qui le rattachait à elle (la voie). Par la suite plus personne ne pourra plus rien pour lui. »

Et quoi de plus risqué que de donner de la considération à celui qui ne leur donne pas leurs droits et ce n’est que justice faite, car vraiment cet acte est des plus considérables. 

Le bien aimé Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) dit dans une parole brève, concise et au sens mémorable : « Tes parents sont ton Paradis ou ton Enfer »

Ton Paradis si tu es bienfaisant envers eux, ton Enfer si tu élèves la voix au-dessus d’eux, les maltraites et si tu es ingrat envers eux. Il faut savoir que la piété filiale est l’une des plus grandes portes ouvertes vers la Satisfaction d’ALLAH et le Paradis.

Le bien aimé Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « La satisfaction d’Allah se trouve dans la satisfaction des parents. Et la colère d’Allah se trouve dans la colère des parents » (Ibn Hibban)

D’après Abou Hourayra (qu’Allah l’agrée), un homme vint trouver le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et dit :

« Ô Messager d’Allah, quelle est la personne la plus digne de ma bonne compagnie ?»

Il répondit : « Ta mère »

L’homme reprit : « Qui d’autre, ensuite ? »

Il répondit : « Ta mère »

L’homme répéta : « Qui d’autre, ensuite ? »

Il répondit de nouveau : « Ta mère »

«Ensuite ? » demanda l’homme une dernière fois, il répondit alors : « Ton père. » » 

(Al Boukhari)

D’après Abou Hourayra (qu’Allah l’agrée), le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Un fils ne pourra s’acquitter de ses devoirs envers son père que s’il le trouve à l’état d’esclave puis l’achète et l’affranchit. » (Mouslim)

Préserver la bonne relation et les droits des parents, valide les bonnes œuvres et satisfait le Très Miséricordieux. Et la désobéissance et l’ingratitude envers eux détruisent toutes les bonnes œuvres et courrouce le Très Miséricordieux.

D’après Abou Oumama (qu’Allah l’agrée), le bien aimé Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Il y a trois personnes de qui Allah n’accepte ni actes obligatoires, ni surérogatoires : « L’ingrat envers ses parents, celui qui rappelle sans cesse ce qu’il accomplit de bien aux autres, et celui qui ne croit pas au destin ». (Rapporté par l’imam Tabarani et jugé bon.)

Quant à la question « devrais-je avoir de la piété filiale même après leurs morts ? » voici la réponse de la miséricorde personnifiée elle-même (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), Malek ibn Rabi’a As-Sa‘idi (qu’Allah l’agrée) rapporte :

« Étant assis chez l’Envoyé d’ALLAH (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), un Ansari entra et dit : « Ô Envoyé de Dieu ! Après la mort de mes parents devrai-je avoir encore envers eux de la piété filiale ? »

« Certes, oui  » lui répondit-il (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) « tu devras quatre obligations à leur égard : Prier pour eux en leur demandant le pardon d’ALLAH, respecter et exécuter tout engagement qu’ils avaient pris, honorer leurs amis et maintenir le lien de parenté dont le tien n’aurait jamais existé sans eux. Voilà ce qu’il te reste à observer de la piété filiale après leur mort. » (Rapporté par Ahmed, Abou Daoud et Ibn Maja).

Souleymane ibn Bouraïda a rapporté d’après son père (qu’Allah les agrée), qu’un homme faisait la circumambulation autour de la maison sacrée portant sa mère. Il demanda à l’envoyé d’ALLAH (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) : « Me suis-je acquitté de ses droits sur moi ? » Il lui répondit (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) : « Non, même pas pour un seul souffle de douleur (au moment de l’accouchement) ».

‘Abdallah ibn ‘Omar (qu’Allah l’agrée) trouva un homme qui portait une vieille dame sur son dos, et il effectuait avec elle la circumambulation autour de la maison sacrée ;

Ibn ‘Omar (qu’Allah l’agrée) lui demanda : « Qui est-elle ? »

Il lui répondit : « Ô ibn ‘Omar, c’est ma mère ! Penses-tu que je suis en train de m’acquitter de ses droits sur moi ? »

Il lui répondit « C’est ma mère » et il fait la circumambulation autour de la maison sacrée en la portant sur son dos ! Il a fait de son dos une monture pour sa mère âgée ! Savez-vous ce que lui répondit ibn ‘Omar (qu’Allah l’agrée) à la question « crois-tu que je me suis acquitté de ses droits sur moi ? »

Il lui dit (qu’Allah l’agrée) : « Ô untel par Allah ! Quoi que tu fasses pour elle tu ne seras jamais capable de t’acquitter d’une seule douleur au moment de l’accouchement. »

Oui ! Au moment de l’accouchement !

L’éducation, ça c’est l’éducation en Islam ! Ça c’est l’éducation dans la religion noble de Mohammed la meilleure des créatures (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) ! Ça c’est l’éducation de la voie bénie et immense de notre bien aimé Seïdina Ahmad Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) !

Ô mon frère en Islam, Ô mon frère dans la voie bénie prophétique, écoute encore cette histoire :

Un homme vint au Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et lui dit : « Ô bien-aimé d’Allah, ma mère a atteint un âge très avancé et je m’occupe d’elle, je lui prépare de quoi manger et de quoi boire, et je lui nettoie son lit, penses-tu que je lui ai restitué ses droits sur moi ? »

Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) lui dit : « Par Allah ! Tu ne seras jamais capable de t’acquitter de ses droits quoi que tu fasses pour elle. »

L’homme lui dit : « Et pourquoi donc ô Messager d’Allah ? »

Le bien-aimé (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) lui dit : « Parce qu’elle s’occupait de toi lorsque tu étais petit et te souhaitait de rester en vie, alors que toi tu t’occupes d’elle dans sa vieillesse et tu lui souhaites de disparaitre. » 

Eh oui ! Tu lui souhaites la disparition ! Et c’est pour cela que lorsque s’est présenté l’âme d’un serviteur entre les mains d’Allah le Très Haut, alors qu’il était au service de sa mère, il lui préparait de quoi manger, de quoi boire et il lui lavait ses habits, il restait à ses côtés jusqu’à ce qu’elle s’endorme. Cependant lorsqu’il rencontra Allah, il Le rencontra alors qu’Allah était en colère contre lui. Les anges dirent : « Ô Allah ! Nous ne savons rien de mal sur ce serviteur-ci, il était au service de sa mère et s’occupait de ses affaires, alors pourquoi es-Tu en colère après lui ? »

« Ô mes anges, vous ne connaissez pas les mystères, mais Moi Je suis celui qui connait ce que vous ne connaissez pas des mystères des fonds cachés. Savez-vous pourquoi Je suis en colère contre lui ? C’est parce qu’à chaque fois qu’il lui servait de quoi manger, de quoi boire et de quoi s’habiller, il disait dans son cœur : « Ô Allah prends là et repose-moi d’elle. » » 

Un jour Moïse (sur lui la paix) dit à Son Seigneur : « Seigneur, montre-moi celui qui va être mon compagnon au Paradis. »

Moïse (sur lui la paix) à qui Allah a accordé d’énormes gratitudes et des faveurs, à qui Allah a dit : « Moi, Je t’ai choisi […] » (Sourate 20 Ta-Ha, verset 13) ;

Et à qui Il a dit (qu’Il soit Glorifié et Exalté) : « Et je t’ai assigné à Moi-même. » (Sourate 20 Ta-Ha, verset 41)

Et à qui Il a dit (qu’Il soit Glorifié et Exalté) : « […] Et J’ai répandu sur toi une affection de Ma part, afin que tu sois élevé sous Mon œil. » (Sourate 20 Ta-Ha verset 39)

Et au sujet de qui Il a dit encore (qu’Il soit Glorifié et Exalté) : « […] il était honorable auprès d’Allah » (Sourate 33 Les coalisés, verset 69).

Moïse (sur lui la paix) dit à son Seigneur : « Je désirerai voir mon compagnon au Paradis. »

Allah le Très Haut révéla et lui dit : « Ô Moïse, le premier homme que tu croiseras par ce chemin, sera ton compagnon au Paradis. »

Et un homme passa devant lui, Moïse (sur lui la paix) le suivit, voulant comprendre et savoir ce qu’a fait cet homme pour mériter qu’on lui donne la compagnie des prophètes (sur eux la paix) au Paradis. Et voici que l’homme rentra dans une maison, et s’assit en face d’une femme très âgée, et voilà qu’il sortit de son sac des morceaux de viande et qu’il les grilla, il les déposa tendrement dans la bouche de la vieille dame et il lui donna délicatement à boire afin de la rafraichir, puis il sortit.

Alors Moïse (sur lui la paix) lui demanda : « Par le droit d’Allah qu’Il a sur toi, qui est cette femme ? »

L’homme ne savait pas que celui qui l’interrogeait n’était autre que le prophète Moïse (sur lui la paix). L’homme lui répondit : « Elle est ma mère. »

Moïse (sur lui la paix) lui demanda : « N’invoque-t-elle pas Allah pour toi ? »

L’homme lui répondit : « Si, elle invoque pour moi une seule et même invocation qu’elle ne change pas. »

Puis Moïse (sur lui la paix) lui demanda : « Que dit-elle dans son invocation ? »

Alors l’homme lui dit qu’elle invoquait pour lui en disant : « Ô Allah, place mon fils en compagnie de Moïse fils de ‘Imran au Paradis. » 

À ce moment-là Moïse (sur lui la paix) lui révéla : « Bonne nouvelle pour toi, car Allah a exaucé son invocation et je suis Moïse fils de ‘Imran. »

L’invocation de la mère ! L’invocation de la mère ! L’invocation de la mère est exaucée et c’est pour cela que notre bien aimé Messager (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Ne faites pas d’invocation contre vos biens, ne faites pas d’invocation contre vos enfants, car il se peut que l’invocation coïncide avec la porte de l’acceptation et de l’exaucement, et Allah l’exaucera. »

« Qu’ALLAH fasse que mon enfant soit en compagnie de Moïse fils de ‘Imran au Paradis. »

Sache que le jour où ta maman mourra, le jour où elle disparaîtra, ô fils d’Adam on déclarera l’état d’urgence ; Une voix s’élèvera au-dessus du ciel, un ange t’appellera de la part d’ALLAH et te rappellera en ces termes :

« Ô fils d’Adam ! La cause par laquelle Nos dons de générosités ainsi que Nos faveurs te parvenaient a disparu. À partir de maintenant tu dois gagner Notre générosité en faisant le bien par toi-même.

Ô fils d’Adam ! Ô fils d’Adam ! La cause par laquelle Nos dons te parvenaient a disparu, elle est morte, elle est décédée ; sache que pour chaque absence on espère le retour sauf pour la mort ; sache qu’elle ne reviendra plus, elle est partie celle dont tu t’es détaché en la privant de tant de choses, alors que son cœur ne vivait que pour toi.

Elle est partie celle que tu démentais pour croire fermement en ta femme, elle est décédée. Elle ne reviendra plus celle dont tu recevais tant de générosité, de bontés, d’amour, elle a réellement disparu. A partir d’aujourd’hui tu dois gagner Nos dons de subsistances par tes propres efforts, car celle par qui te parvenaient nos dons de subsistances et Nos faveurs t’a quitté, elle s’en est allée. »

C’est ainsi qu’est notre belle et noble religion, celle de notre bien aimé Prophète Mohammad (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui).

Selon Jabir ibn Abdallah (qu’Allah l’agrée) qui rapporte du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) : « ALLAH, qu’Il soit Glorifié et Magnifié, a dit :« En vérité voici une religion que J’agrée pour Moi-même. Ne lui conviennent que la générosité et le caractère noble. Honorez-la donc par ces deux (vertus) tant que vous la suivez ! » (Hadith al Qoudousi)

Le bien aimé (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) nous a enseigné que le Paradis est sous les pieds des mères. Ainsi elle a dit : « Fasse que mon fils soit en compagnie de Moïse fils de ‘Imran au Paradis. »

Moïse (sur lui la paix) lui fit la bonne annonce, la très bonne nouvelle, qu’ALLAH a exaucé l’invocation et il se présenta en lui disant : « Je suis Moïse fils de ‘Imran ».

Reçoit la bonne nouvelle, la mère en islam, la mère en islam est irremplaçable.

On raconte qu’à l’époque du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) il y avait un jeune homme qui s’appelait ‘Alqama (qu’Allah l’agrée)) qui faisait beaucoup d’efforts dans l’obéissance d’Allah, en prière, en aumône, en jeûne… Un jour il tomba gravement malade. Son épouse envoya un message au Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), son époux était à l’agonie…


Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) envoya alors ‘Ammar, Souhayb et Bilal (qu’Allah les agrée) pour qu’ils aident cette personne à prononcer l’attestation de foi, la Shahâda.

Une fois chez lui, ils essayaient de lui faire prononcer « lâ ilâha illa Allah » mais sa langue n’arrivait pas à le faire. Les trois compagnons envoyèrent quelqu’un informer le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) que l’homme n’arrivait pas à prononcer la Shahâda.

Le bien aimé Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) ne posa qu’une seule question. Il est celui qui est le bien informé par ALLAH des mystères cachés.

Il ne leur a pas dit que sa langue à un handicap quelconque, non.

Il ne leur a pas dit qu’il a perdu la parole, non.

Il ne leur a pas dit qu’il était en état de faiblesse, ou en état d’inconscience, ou autres, non.

Le bien aimé Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) n’a demandé qu’une seule chose : « Est-ce que ses parents sont en vie ? »

On lui répondit : « Il a une mère âgée.» 

Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) envoya un messager à la mère (qu’Allah l’agrée) et il dit au messager : « Dis-lui de venir me voir, si elle ne le peut pas alors c’est moi qui viendrais la voir…»

Une fois le messager chez la vielle femme (qu’Allah l’agrée) elle lui répondit : « Je donnerai mon âme pour toi, ô Prophète d’ALLAH (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui). C’est moi qui irais vers lui. » Elle s’appuya sur sa canne et alla voir le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui).

Ecoutez le docteur, le maître des créatures dont ALLAH le Très Haut fit l’éloge en disant : « Et nous t’avons envoyé comme miséricorde pour l’univers ». (Sourate 21 Les prophètes, versets 107)

Et le Créateur de citer encore en son honneur (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) : « Et tu es certes d’une moralité éminente » (Sourate 68 La plume, verset 4)

Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) lui dit : « Ô mère de ‘Alqama, comment était ton fils avec toi ? Dis-moi la vérité sinon c’est la révélation qui me le dira. » 

Elle dit : « Il faisait beaucoup de prières, beaucoup de jeûnes, beaucoup d’aumônes…»

Il (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) continua : « Et comment était-il avec toi ? »

Elle (qu’Allah l’agrée) répondit : « Je ne suis pas satisfaite de lui, mon cœur est en colère contre lui, il préférait et croyait sa femme plus que moi, et il me désobéissait. »

Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) dit : « L’insatisfaction de la mère de ‘Alqama (Oum ‘Alqama) a empêché la langue du fils de prononcer la parole de l’unicité, la Shahâda. »

Il (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) dit alors à Bilal (qu’Allah l’agrée) : « Ô Bilal va chercher du bois. »

La mère (qu’Allah l’agrée) demanda : « Du bois ! Mais pour quoi faire ? »

Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) dit alors : « Pour le brûler en ta présence»

La mère (qu’Allah l’agrée) dit : « Mais mon cœur ne supportera pas de voir mon fils brûler en ma présence. »

Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) lui dit : « Sache que le châtiment d’Allah est encore plus pénible et incessant. Aimerais-tu qu’Allah lui pardonne, alors soit satisfaite de lui. Par Allah, ni les prières, ni les jeûnes et ni les aumônes de ton fils ne lui seront utiles tant que ton cœur sera en colère contre lui. »

La mère (qu’Allah l’agrée) dit alors : « Je témoigne devant Allah, Ses anges et les musulmans ici présents que mon cœur est désormais satisfait de mon fils ‘Alqama. »

Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) dit : « Ô Bilal, va voir si la langue de ‘Alqama s’est déliée et s’il arrive à prononcer « lâ ilâha illa Allah » car je crains que sa mère n’ait dit cela que par pudeur pour moi, et que la colère envers lui ne s’est pas dissipée de son cœur.»

Bilal (qu’Allah l’agrée) partit le voir et il entendit de l’intérieur de la maison de ‘Alqama que ce dernier disait : « lâ ilâ ha illa Allah », Bilal (qu’Allah l’agrée) dit alors : « L’insatisfaction de la mère d’Alqama a empêché celui-ci de pouvoir prononcer la Shahâda alors que la satisfaction (ridhâ)  de celle-ci lui a permis de la prononcer. »

Puis ‘Alqama (qu’Allah l’agrée) mourut le jour même. Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a ordonné qu’on le lave et qu’on lui mette un linceul puis il a fait la prière sur lui et resta en sa présence lors de son enterrement.

Ensuite il (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) prononça ce discours devant sa tombe : 

« Ô groupe des Mouhâjirîn et des Ansar, celui qui préfère son épouse à sa mère, il subira la malédiction d’Allah, des Anges et de tous les gens, et rien ne sera accepté de lui (comme actes), sauf s’il se repent à Allah et se comporte bien envers elle en demandant sa satisfaction (son pardon). La satisfaction d’Allah est dans sa satisfaction et l’insatisfaction (colère) d’Allah est dans son insatisfaction (colère).»

Et quiconque désobéit et se comporte mal avec son père en le méprisant tout en obéissant à sa femme sans raison valable, ALLAH lui donnera de sa propre progéniture un enfant impertinent, insolent qui le torturera tel un châtiment long et douloureux durant sa vieillesse. Il lui fera pousser des cheveux blancs avant terme. La bonté ne disparaît pas, elle est éternelle tandis que le péché lui ne s’oublie pas, le Juge ne meurt pas, le Juge ne meurt pas. Fais ce que tu veux mais sois sûr que tôt ou tard tu subiras le même sort que tu as fait subir aux autres. Le Jugement d’ALLAH est impartial. Soyez bon envers vos parents, vos enfants le seront envers vous.

Allah Béni soit-Il a dit : « Et ayez de la bonté envers les pères et mères : si l’un d’eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi, alors ne leur dis point : « Fi ! » et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses. (24) et par miséricorde, abaisse pour eux l’aile de l’humilité et dis : « Ô mon Seigneur, fais-leur à tous deux miséricorde comme ils m’ont élevé tout petit » ». (Sourate 17 Le voyage nocturne, versets 23 et 24)

Mon Dieu ! à Toi la louange et à Toi le remerciement autant que l’ensemble de Ta Science peut cerner de Tes attributs et de Tes noms et de Tes louanges par lesquelles Tu t’es loué Toi-même par Ta propre Parole, et par lesquelles t’ont loué chacune de tes créatures, avec toutes les expressions de louange par lesquelles Tu t’es évoqué Toi-même et par lesquelles t’ont évoqué l’ensemble de tes créatures et à la dimension de ce que cerne Ta Science et pour tous Tes bienfaits à notre égard que Ta Science englobe. 

Louange et remerciement infinis à ALLAH le Très Haut qui ne cesse de nous combler de ses bienfaits à travers la Miséricorde et la bénédiction particulière de notre bien aimé prophète Mohammad (sur lui la prière et la paix d’Allah), le secret de l’existence, le sceau et Maître incontesté de tous les Prophètes et  l’imam des Messagers, et de notre éducateur parfait, l’irrigateur Universel, le Sceau Seigneurial de tous les Saints, à la station privilégiée et unique Seïdina Ahmad Tidjani (qu’Allah l’agrée).  

Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe