Lettre de Sidi Ahmed Tijani aux disciples de Guemar, qu’ALLAH l’agrée

Lettre de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) à l’attention des disciples de la région de Guemar (Algérie), dictée à son scribe le Mouqadem Sidi Ahmed ibn AbdSalem Filaly (qu’Allah l’agrée).

Louange à Allah. De la part de l’illustre Imam, à la lignée noble, guide pour les créatures, la preuve éclatante de l’Islam, le Connaissant en Allah Abou-l-‘Abbas, notre maître et seigneur Ahmed ibn Mohamed ibn Salim Tidjani le Chérif hassanite.

« À l’ensemble de nos aimés et détenteurs de notre affection, les disciples de Guemar, dans leur ensemble et chacun personnellement. Que la paix soit sur vous ainsi que la miséricorde d’Allah le Très-Haut, Sa bénédiction, Ses salutations et Son agrément tant que l’existence et le néant ne se rejoignent pas. Je rends grâce à Allah pour vous, Lui en dehors de qui il n’y a point d’autre divinité. Ensuite,  je demande à Allah – glorifié et exalté – qu’Il vous octroie le don d’être sous Sa suffisance, Sa tutelle, Sa défense, Sa protection, Son alliance, Sa guidance, Son attention, Son soin, Sa surveillance, Sa garde, Son choix, Sa puissance, Son invincibilité, Sa sauvegarde. C’est de Lui que provient l’aide et en Lui que se place la confiance infaillible.

Je recommande au mouqadem d’exhorter les disciples, de leur faire le rappel, de les conseiller, de visiter leurs malades, d’assister à leurs funérailles, de prendre soin de ceux qui sont bien portants, de veiller à les soulager face à ce qui les préoccupe, d’endurer patiemment leur nuisance, de reconnaître leurs qualités, d’être indulgent devant leurs fautes, de s’empresser de les satisfaire, de les réconcilier mutuellement, de veiller à ce qui permet la bonne entente de leurs cœurs, sans se considérer lui-même comme plus avantagé qu’eux. Il doit enseigner à ceux qui sont ignorants, rappeler à ceux qui oublient, inciter ceux qui sont insouciants. Qu’il ne soit pas avare à leur égard de ce qu’il possède entre ses mains.

Je recommande aux disciples d’avoir de la bienséance envers lui, de l’honorer et le respecter, de lui obéir en ce qu’il recommande et défend, et d’être à son service car il est le représentant du Cheikh.

Je vous recommande la crainte d’Allah en secret et en public, de retourner vers Allah en toute chose, infime ou immense, de suivre la Sounna dans les paroles et les actes, de vous détourner des créatures dans l’acceptation ou le rejet, d’être satisfait d’Allah dans le peu ou le beaucoup, dans ce qui est enviable ou méprisable, de prendre la Sounna pour juge dans vos paroles, vos pensées, vos actions et inactions. Et n’agissez que pour Allah en toute chose. 

Je vous défends le colportage des rumeurs, de fréquenter les dévergondés qui n’ont aucune moralité. Occupez votre temps à ce qui vous sera profitable à la fin de votre vie et dont vous bénéficierez des conséquences dans l’au-delà. Je vous recommande de préserver votre temps, d’être assidu dans l’accomplissement de vos oraisons et d’être éveillé à la surveillance de votre Créateur, ainsi que de celle de Ses témoins parmi vous. Soyez aussi éveillés à Son pouvoir d’agir contre vous, dans tous vos états.

Je vous enjoins à vous fréquenter mutuellement, à vous aimer et à vous visiter entre vous. Faites en sorte que votre négoce le plus fructueux soit votre affection, car comme l’a dit celui qui est le véridique digne de foi (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) : « Vous n’entrerez au Paradis que lorsque vous croirez, et vous ne croirez que lorsque vous vous aimerez… » Ou dans le sens de ce qu’il a dit (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui).

Prenez soin de vos prières, embaumez votre temps et corrigez votre conduite. Conseillez-vous mutuellement, serrez-vous les mains, concertez-vous, visitez-vous les uns les autres, donnez-vous à manger, recommandez-vous mutuellement le convenable, entraidez-vous et veillez au respect du caractère sacré de chacun, vous conformant ainsi à ce que réclament les droits de la fraternité. 

Que la prière et la paix soient sur notre Maître Mohammed ainsi que sur sa famille. »

De par la permission de Seïdina (qu’Allah l’agrée), moi son scribe Ahmed ibn AbdSalem Filaly, serviteur de la Hadra Tidjaniya, je vous salue. Que la paix soit sur vous. 

Recherche et traduction par la Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe