Conditions de la prière du vendredi

AsSalam aleykoum wa rahmatuLlah

J’ai une question assez précise par rapport au madhahib, une situation me laisse perplexe, j’aimerais un éclaircissement si possible. J’espère que vous pourrez me répondre inchaaLlah.
Un ami que nous allons appeler Hassan, vis en France et est shafiite mais a décidé de suivre le madhab malikite concernant la salate jumu’a, « par facilité ». Ainsi il ” ne peut plus prier le Jumu’a ” car il respecte le madhhab malikite, selon lui.

Je m’explique : chez les malikites, parmi les conditions de la salate Jumu’a est qu’elle doit être accomplie dans une mosquée, pas dans un terrain vague ou des maisons (https://www.doctrine-malikite.fr/Salat-Al-jumu-a_a76.html )
or selon Hassan, en France, il n’y a pas de mosquée mais seulement des ”salles de prières” car les lieux que nous considérons et utilisons comme mosquées n’en sont pas car ce ne sont pas des wakf, qu’elles ne sont pas bâties pour être des mosquées pour toujours et que pour beaucoup on paye un loyer, etc…, ainsi pour lui , il n’y a pas de mosquées donc il ne peut pas accomplir la salate Jumu’a.

En partant de cette définition d’une mosquée, à t il le droit d’arriver à la conclusion qu’on ne peut pas prier salate Jumu’a ? et peut-il ensuite l’appliquée, c’est à dire de ne plus aller à salate Jumu’a ?

Lorsque je lui dit pourquoi tu es le seul à avancer cette théorie et si quelqu’un d’autre a dit cela avant il me dit qu’il n’est en fait pas seul car selon lui tous les malikites qui accomplissent le Jumu’a en france ne suivent pas le madhab malikite pour ce sujet mais suivent en fait une autre école car selon le madhhab malikite on ne peut pas accomplir la salate Jumu’a vu qu’il manque une condition : la mosquée.

J’ai tenter de lui expliquer par tous les moyens mais Hassan ne fonctionne qu’avec des textes, j’ai essayé de trouver des textes qui lui montreraient qu’il fait fausse route mais je n’ai pas trouvé.
Je lui ai dit que la condition que salate Jumu’a se fasse seulement dans une mosquée n’est pas forcément valable dans notre cas en France car c’est une situation qui dépend du contexte ( nous ne sommes pas en terre d’Islam ), mais même pour ça, il ne me croit pas, il veut une preuve, un texte de savants.

Enfin je pense que dans le cas où le suivi d’un madhhab nous prive d’un acte aussi important que salate Jumu’a, il est interdit de suivre l’avis de ce madhhab sur cette question mais qu’il faut plutôt suivre un madhhab qui nous permettrais d’accomplir la salate Jumu’a, là encore je n’ai pas de texte de savants pour appuyer mes propos si vous en avez je veux bien. Mais peut être que je me trompe.

J’espère que je vous pourrez y répondre car je n’ai trouvé personne qui puisse m’apporter des réponses.
BarakAllahofik

 

Réponse de l’imam prêcheur Cheikh Sidi Mohamed Elhadi LITIM (qu’ALLAH le préserve)

Au Nom d’ALLAH le Tout Miséricordieux, louange à Allah et que la prière et le salut soient sur le Messager d’Allah, ensuite :

Wa ‘Alaïkoum assalam wa RahmatouALLAH wa Barakatouhou.

En effet, chez les malikites, parmi les conditions de validité de la prière du vendredi, il y a l’existence d’une mosquée « jami’ » (pas une salle ou un terrain), qui doit être construite et disposer d’un toit. Sauf que l’avis de la majorité (chafiites, hanafites, hanbalites) ne pose pas cette condition. Par conséquent, la prière de joumou’a est valide pour eux dans les locaux sportifs, les salles, les appartements, etc. C’est l’avis du Conseil européen pour la fatwa. C’est cet avis que nous considérons comme le plus adéquat en raison du manque des mosquées « jami’ ».

L’accomplissement de la prière du vendredi contient un grand intérêt et un énorme bénéfice pour l’individu et la communauté et je déconseille à ce frère de délaisser la joumou’a pour cette raison.

Et Allah est plus savant.

Wa Salam ‘Alaïkoum wa Rahmatou ALLAH wa Barakatouhou