Langue du prône du vendredi et des deux fêtes

Bismilah rahmane rahim

wa salat wa salam alla rassoulilah

As salam aleykoum chers frères

Que dit l’école Malékite sur le fait de faire le prône dans une autre langue que l’arabe ?

REPONSE :

(Réponse de l’imam prêcheur cheikh sidi Mohamed Elhadi LITIM, qu’ALLAH le préserve)
 
Au Nom d’ALLAH le Tout Miséricordieux, louange à Allah et que la prière et le salut soient sur le Messager d’Allah, ensuite : 
 
Wa ‘Alaïkoum assalam wa RahmatouALLAH wa Barakatouhou.
 
Chez les malikites, prêcher en langue arabe fait partie des conditions de validité pour le prône du Vendredi, même si les présents sont des non-arabisants. La majorité des savants (joumhour) est en accord avec cet avis sauf les hanafites qui autorisent le prêche dans une autre langue.   
 
La raison à cela est que ce prône est un acte d’adoration comme la prière, et il n’est pas certifié que le Prophète (paix et salut sur lui) ait prêché dans une autre langue que l’arabe, pas plus que les Khalifes bien-guidés et les pieux Prédécesseurs (salaf salih) après lui.
 
En ce qui concerne le prône des deux fêtes de l’Aîd, le prêche n’est pas une condition de validité pour la prière de l’Aîd et y assister est seulement recommandé. A la base, le prêche doit être fait en langue arabe par analogie avec celui du vendredi mais ceci n’est pas obligatoire.
 
Il faut néanmoins prendre en considération dans cette affaire la situation actuelle des musulmans en Occident où la grande majorité des gens ne parlent pas l’arabe, ce qui rend le prône inutile. Il est alors permis de traduire le discours et de le prêcher, soit par l’Imam pendant le prône, ou en dehors du prône (avant ou après) par l’Imam ou une autre personne.
 
Et Allah est plus savant.
 
Wa Salam ‘Alaïkoum wa Rahmatou ALLAH wa Barakatouhou