Ifadatou-l-Ahmediyya lil mourid As-Sa’adatou-l-Abadiyya – Extrait 5
-11- Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a dit :
« Qu’est-ce donc cela ! Qu’est-ce donc cela ! « Lê ilêha ila Allah » ! « Lê ilêha ila Allah » ! ».
La cause : Sidi Taïeb Sefiani (qu’Allah l’agrée) a dit : « Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) entendit un jour les frères déformer une partie du Dhikr au moment du Heïlala, aussi il a dit ceci en tant que mise en garde et éducation pour eux. Il insista encore dessus durant un autre vendredi. »
-12- Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a dit :
« C’est le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) qui m’a autorisé d’habiter la « demeure des miroirs » et il m’a ordonné de faire quelque chose que certainement je fais. »
La cause : Sidi Taïeb Sefiani (qu’Allah l’agrée) a dit : « Il lui a été dit que les gens propagent des rumeurs au sujet du fait qu’il habite cette demeure, car il s’agit de la demeure du gouvernement aussi il a évoqué ces propos. Nous avons entendu qu’avant que Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) ne vienne vivre à Fès, cette demeure faisait partie de l’héritage de Moulay Taïeb ibn Mohamed enterré à Wazzan (qu’Allah l’agrée) et le Sultan Moulay Souleïman la racheta à ses héritiers avec de l’argent de son propre héritage.
Puis il la fit rénover, et il l’offrit à un noble de Fès et les juristes de l’époque furent témoins qu’il s’agissait bel et bien de l’argent personnel de son héritage et que c’était là l’argent qu’il préférait. Or lorsque l’épidémie de peste s’abattit en 1213 de l’Hégire, le noble à qui elle fut donnée mourut. Le Sultan Soulaïman de son appréciation perspicace savait que l’argent du prix de la demeure serait plus profitable à ses héritiers que la demeure elle-même aussi il la leur racheta et elle resta vide un certain moment. Ensuite il l’offrit à Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) qui ne l’accepta que suite à l’autorisation prophétique évoquée précédemment. Quant à la chose que lui ordonna de faire le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), il faisait l’aumône chaque mois d’une certaine somme d’argent, peut-être est-ce cela. »
Commentaire : Sidi Mohamed el Hafidh Misri (qu’Allah l’agrée) a commenté : « Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a pris en considération, au sujet de cette demeure, que c’est comme s’il l’habitait selon un loyer, et il offrait ce loyer en aumône aux nécessiteux. »
-13- Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a dit :
« Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) m’a fait des recommandations au sujet de mon fils Sidi Mohamed el Kebir et de son frère, Sidi Mohamed el Habib. Il leur a garanti la Connaissance en Allah et il leur a garanti des bienfaits immenses. »
-14- Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a dit :
« Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) m’a fait des recommandations au sujet de Sidi Mohamed ibn ‘Arabi, et il m’a dit qu’il avait un droit sur moi. »
Sidi Taïeb Sefiani (qu’Allah l’agrée) a dit : « Il s’agit d’un Chérif de la région de Idmar Dachara près de Taza. Il est mort, qu’Allah lui fasse miséricorde, à ‘Aïn Madhi et il n’a laissé que deux filles comme postérité. » (cf. site : compagnons : Sidi Mohamed ibn ‘Arabi Damraoui)
-15- Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a dit :
« Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) m’a fait des recommandations au sujet de Moufadal Saqat en me disant : « Ne te détourne pas de lui ». Je ne l’avais pas autorisé dans la Tariqa, mais désormais je l’ai autorisé avec une autorisation sans limites et générale. »
Sidi Taïeb Sefiani (qu’Allah l’agrée) a dit : « C’est-à-dire qu’il peut la transmettre. »
La cause : « On lui a dit que Sidi Moufadal lui transmettait ses salutations et qu’il résidait dans la campagne égyptienne et qu’il y octroyait l’autorisation pour sa Tariqa, Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) évoqua les propos ci-dessus. »
Commentaire : Sidi Mohamed el Hafidh Misri (qu’Allah l’agrée) a commenté : « Sa biographie a été évoquée dans le Boughia (de Sidi Mohamed ‘Arbi ibn Sa-ih) au passage des vers du Mouniya parlant de ceux qui ont eu l’Ouverture dans la Sainteté par la compagnie de Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret), parmi ce qui est retranscrit : « Et Sidi Moufadal de Fès, il faisait partie des piliers parmi les compagnons de Cheikh (qu’Allah sanctifie son précieux secret). Il fut éprouvé par l’affaire connue par laquelle il montra manifestement une opposition à l’ordre du Cheikh (qu’Allah sanctifie son précieux secret). Seïdina informa qu’il lui avait ôté l’autorisation dans la Tariqa, puis il partit en Orient transportant son désarroi dans son voyage après son pèlerinage jusqu’à son établissement dans la ville de Qina (en Egypte). Puis un jour sans que les frères ne soient au courant Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) informa qu’il lui avait renouvelé son affiliation et qu’il l’autorisa dans la transmission de la Tariqa sans limites et générale […] » »
-16- Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a dit :
« Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) m’a ordonné d’ôter l’autorisation à deux personnes qui sont parties visiter Moulay Abdsalem ibn Machich (qu’Allah l’agrée). »
La cause : Sidi Taïeb Sefiani (qu’Allah l’agrée) a dit : « L’abandon de la visite des saints est une des conditions dans sa Tariqa (qu’Allah sanctifie son précieux secret), or par le fait de l’absence du respect de la condition, c’est alors la disparition de ce qui le rattachait à cette condition. »
Commentaire : Sidi Mohamed el Hafidh Misri (qu’Allah l’agrée) a commenté : « La visite réprouvée dans le domaine de l’éducation, et ce dans la plupart des voies spirituelles, c’est la visite d’un Saint dans l’objectif de tirer un profit de lui. C’est-à-dire un profit dans le cheminement spirituel et non dans le fait de trouver une assise de science auprès d’un Saint ou le fait de le rencontrer pour une tout autre affaire que le cheminement spirituel vers Allah.
Celui qui tient compagnie à un Cheikh pour qu’il le fasse cheminer vers Allah –Glorifié et Exalté- alors il se doit de suivre ses directives jusqu’à aboutir. S’il recherche en même temps la compagnie d’un autre pour cheminer, il a alors rompu la compagnie du premier. C’est pour cette raison que les gens des voies spirituelles réclament à ceux qui désirent voir perdurer le secret, de ne visiter que ceux autorisés par leur Cheikh dans la visite, et ce jusqu’à ce qu’il se parfait et que l’Ouverture lui soit octroyée. C’est seulement à partir de là qu’il pourra véritablement faire toutes ses œuvres sincèrement pour Allah, et de ce fait il saura ce qui lui sera profitable. Parmi les propos des Connaissants il y a : « Le commun des gens ne savent pas œuvrer pour Allah. »
Le « commun » dans la terminologie des gens de l’éducation spirituelle c’est tous ceux qui ne sont pas parvenus à l’Ouverture dans la station de la perfection.
Quant à la visite pour Allah dans l’objectif de suivre la Sunna, pour ceux qui sont sincères, elle n’est pas réprouvée, comme cela a été évoqué par Sidi ‘Arbi ibn Sa-ih et Sidi ‘Oubeïda l’auteur du Mizeb Rahma Rabbaniya, qu’Allah les agrée.
Tant qu’on est en éducation alors on doit s’en tenir à son Cheikh. C’est à l’image de celui qui à un père riche et un oncle riche, dans tous ses besoins il va se contenter de ne réclamer qu’à son père, tout en respectant et aimant son oncle, car il est le frère de son père. »
Recherche et traduction par la Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe