La rencontre de fraternité Tijani du 25 octobre 2025
1. Les œuvres sont des formes figées,
le souffle de vie y pénètre par le secret de l’intention pure.
Allâh le Très-Haut dit :
« …Il ne leur a été commandé que d’adorer Dieu,
en Lui vouant un culte sincère,
en bons croyants originels. »
(Coran, 98 : 5)
« …Adore donc Dieu en Lui vouant un culte sincère. »
(Coran, 39 : 2)
Ces deux versets sont le cœur battant de la sincérité.
Ils rappellent que la pureté de l’intention est la clé de toute acceptation.
Le pauvre serviteur en Allâh et disciple de Cheikh Ahmed Tidjânî (qu’Allâh sanctifie son précieux secret), Mohammed El Mansour El Mohieddine Tidjânî, a enseigné que :
– la science seule ne suffit pas,
– la science accompagnée d’actions ne suffit pas non plus,
– mais la science et l’action unies à une intention pure pour la Face d’Allâh sont, in shâ Allâh, acceptées.
Les œuvres sans intention sont comme des corps sans âme,
des formes figées auxquelles manque le souffle de vie.
Mais lorsque le cœur agit uniquement pour Allâh,
chaque œuvre, même petite, devient un miroir de lumière.
Ainsi, l’intention sincère est le secret caché entre le serviteur et son Seigneur.
Elle donne vie à l’acte, éclaire la science et ouvre les portes de l’agrément divin.
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- L’éducation prophétique à la mosquée
La mosquée est le lieu de l’éducation spirituelle.
C’est dans la mosquée que le Bien-Aimé Prophète (sallAllâhou ‘alayhi wa sallam) éduquait ses nobles Compagnons — et quels Compagnons !
Abou Bakr, ‘Omar, ‘Othmân, ‘Alî (qu’Allâh les agrée) : des étoiles issues de la lumière de Médine.
Les trois points que nous pratiquons quotidiennement à la mosquée donnent vie à la mosquée.
Car chaque mosquée où se maintient le dhikr, la science et l’union des cœurs devient une demeure vivante aux yeux d’Allâh.
Mais parfois, des gens viennent à la mosquée pour prier, réciter ou faire le tasbîḥ, sans unité de cœur.
Ils sont divisés, alors même qu’ils sont côte à côte.
Or, même seul à la mosquée, le disciple doit avoir la certitude qu’Allâh le voit,
que les anges et les djinns croyants — parmi eux des djinns tidjânis — sont présents avec lui.
Ce qu’il faut ôter, c’est le voile intérieur, celui qui empêche de voir la Réalité spirituelle.
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L’exemple du Bien-Aimé Prophète (sallAllâhou ‘alayhi wa sallam) à la mosquée
Un jour, le Bien-Aimé Prophète (sallAllâhou ‘alayhi wa sallam) entra dans la mosquée.
À l’intérieur, il vit plusieurs groupes isolés :
l’un priait,
un autre invoquait Allâh,
un autre récitait le Qorʾân,
tandis qu’à un endroit, un groupe assis en cercle enseignait et apprenait la science entre eux.
Alors, le Prophète (sallAllâhou ‘alayhi wa sallam) s’approcha de ce dernier groupe,
s’assit parmi eux et dit avec douceur :
« J’ai été envoyé comme enseignant. »
Ainsi, il montra par son exemple que la transmission de la science et de la connaissance d’Allâh est une adoration immense,
une lumière qui donne vie aux mosquées et élève les âmes vers leur Seigneur.
Il y a donc deux formes d’œuvres dans la vie du croyant :
– Les œuvres isolées, comme le lazim, la prière, le dhikr personnel ou la lecture du Qorʾân : elles nourrissent l’intimité du cœur avec Allâh, dans le secret et la pudeur.
– Les œuvres collectives, accomplies en groupe, dans la mosquée ou dans l’assemblée des disciples, selon l’éducation prophétique : elles rassemblent les cœurs dans la fraternité, fortifient la foi et attirent la miséricorde divine.
Ces deux œuvres sont complémentaires et inséparables :
l’une cultive la sincérité du lien intérieur,
l’autre fait vivre la communauté par l’union des âmes.
Le groupe est une miséricorde, car il incarne l’unité,
et Allâh ne se reconnaît que dans l’union des cœurs.
Le Messager d’Allâh (sallAllâhou ‘alayhi wa sallam) a dit :
وما اجتمع قوم في بيت من بيوت الله يتلون كتاب الله، ويتدارسونه بينهم؛
إلا نزلت عليهم السكينة، وغشيتهم الرحمة، وحفتهم الملائكة، وذكرهم الله فيمن عنده
« Il n’y a pas une fois où des gens se réunissent dans l’une des maisons d’Allâh
pour réciter le Livre d’Allâh et pour l’étudier entre eux,
sans que la sérénité ne descende sur eux,
que la miséricorde ne les couvre,
que les anges ne les entourent de leurs ailes,
et qu’Allâh ne les mentionne devant ceux qui sont auprès de Lui. »
(Hadith authentique rapporté par Muslim, Ahmad, Abû Dâwûd, At-Tirmidhî et Ibn Mâja.)
Ce noble ḥadîth résume toute l’éducation prophétique :
les mosquées sont les foyers de la miséricorde,
les lieux où la science devient lumière,
et où les âmes se rassemblent sous le regard du Très-Haut.
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Le secret de la Wadhifa en groupe à la mosquée
Si la Wadhifa est l’image fidèle de la Wadhifa du Bien-Aimé Cheikh Ahmed Tidjânî (qu’Allâh sanctifie son précieux secret),
alors elle devient une guidée lumineuse pour le monde visible et invisible, pour les villes, les pays et leurs habitants,
et toutes les créatures ont besoin de l’irrigation prophétique de la miséricorde destinée aux mondes.
Car la Wadhifa n’est pas seulement une œuvre de dhikr,
elle est un dépôt sacré laissé par Seyyidinâ Cheikh Ahmed Tidjânî (qu’Allâh sanctifie son précieux secret) à ses représentants,
uniquement pour préserver la communauté.
Elle est une forteresse spirituelle, une enceinte de lumière et de protection.
Lorsque les cœurs s’unissent dans la mosquée pour l’accomplir selon la pure intention et la présence du cœur,
Allâh illumine la terre et ses habitants de leur souvenir, et purifie l’air de leur souffle.
Ainsi, chaque assemblée de Wadhifa devient un mihrab de lumière où les anges se tiennent alignés,
où les cœurs se lavent dans le Nom d’Allâh,
et où descend la miséricorde, comme pluie sur un sol fécond.
C’est pourquoi il est dit :
« La Wadhifa a le pouvoir d’assainir les villes et les serviteurs. »
Et celui qui la récite avec la certitude que Dieu le voit et l’entend,
participe à cette miséricorde universelle.
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Le secret caché de la Wadhifa
Il existe, dans la Wadhifa accomplie en groupe à la mosquée,
un secret immense, une lumière que le Bien-Aimé Cheikh Ahmed Tidjânî (qu’Allâh sanctifie son précieux secret) a confiée aux cœurs choisis.
Ce secret ne peut être dévoilé que par autorisation spéciale,
car il est un dépôt du monde invisible,
une science héritée du Prophète (sallAllâhou ‘alayhi wa sallam),
et protégée par la permission du Cheikh lui-même.
Celui qui en reçoit ne serait-ce qu’un souffle,
goûte à une présence que nul mot ne peut contenir.
C’est un océan de lumière qui relie les âmes des disciples sincères
au souffle vivant de la Miséricorde Muhammadienne,
dans la prière, la fraternité et la fidélité au pacte de la Ṭarīqa.
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L’Homme sage et la personne qui se croyait seule,
car la mosquée est toujours habitée
Un homme, un jour, devait se lever devant les fidèles de la mosquée pour leur adresser une exhortation.
Il se leva, monta sur le minbar et prit place devant l’assemblée.
Mais à peine avait-il ouvert la bouche que les fidèles, un à un, se levèrent et se dirigèrent vers la sortie.
Désorienté, le prédicateur resta seul face au silence.
Son cœur se serra, sa langue se figea, et il demeura là, muet, ne sachant que dire.
C’est alors qu’un Homme sage entra dans la mosquée.
Il resta debout à l’entrée, le regard empli de sérénité.
Le prédicateur, qui l’aperçut, sentit son âme se ranimer.
Il lui sourit et dit :
— Ô Homme sage, approche donc ! Viens t’asseoir près de moi et écoute la parole d’Allâh.
L’Homme sage répondit doucement :
— Je ne peux avancer d’un seul pas, car entre toi et moi, chaque espace est rempli d’anges.
À ces mots, le prédicateur comprit.
Ce que ses yeux voyaient vide, son cœur venait d’apprendre qu’il était plein.
Les mosquées ne sont jamais désertes : elles sont les demeures des serviteurs d’Allâh, visibles et invisibles.
Lorsque les hommes s’en détournent, les anges s’y rassemblent et glorifient leur Seigneur.
Et Allâh, dans Sa miséricorde infinie, honore toujours Ses serviteurs lorsqu’ils se tiennent dans Sa Maison.
« Il est avec vous où que vous soyez,
et Allâh observe parfaitement ce que vous faites. »
(Sourate Al-Ḥadîd, 57 : 4)
Quand ce travail d’enseignement est accompli sincèrement pour Allâh,
les mosquées deviennent dans le ciel comme des étoiles brillantes dans la nuit.
Chaque mosquée où l’éducation et le rappel d’Allâh s’établissent, scintille aux yeux du Très-Haut.
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Un saint Tidjânî disait :
« Je sais quand le monde va bien,
c’est quand la Tidjâniyya va bien. »
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Le pauvre serviteur en Allâh et disciple de Cheikh Ahmed Tidjânî
(qu’Allâh sanctifie son précieux secret),
Mohammed El Mansour El Mohieddine Tidjânî
