L’histoire de la femme repentante et la leçon sur la prière
Avant-propos
(C’est moi qui parle, par amour et fidélité)
Tout ce que j’écris,
tout ce que je raconte,
tout ce que je transmets,
n’a qu’un seul but, un seul souffle, un seul horizon :
mettre en lumière mon bien-aimé maître,
Seyyidinâ Cheikh Ahmed Tidjânî (qu’Allâh sanctifie son précieux secret).
Car il est mon secret,
la lampe qui illumine mon cœur,
le guide de mes pas,
mon compagnon et mon irrigateur,
le modèle parfait pour parvenir
à l’Amour parfait de l’Adoré.
Chaque mot que je dépose n’est pas invention,
mais inspiration née de la vérité,
goûtée à la source de son enseignement,
et abreuvée à la coupe de son éducation prophétique.
Tout en lui repose sur l’orientation d’Allâh,
l’ombre lumineuse du Bien-Aimé (sallAllâhou ‘alayhi wa sallam),
et la miséricorde dont son cœur saint est l’écrin des secrets.
Ainsi, mes textes ne sont que des miroirs fragiles
où se reflète, par grâce,
un rayon de sa lumière et un souffle de sa présence.
Si une parole touche une âme,
c’est lui qui a parlé.
Si une larme éclaire un cœur,
c’est sa baraka qui a agi.
Et si un esprit s’élève,
c’est par l’invitation silencieuse du Sceau de la Sainteté Mohammedienne.
Je ne fais qu’écrire ce que son regard enseigne,
je ne fais que dire ce que son silence inspire.
Et si certaines histoires semblent connues,
leur contenu n’est pourtant que le reflet vivant de la vraie guidée,
un repère d’orientation vers la Vérité,
et un appel à l’excellence des vertus.
Car toutes ces lumières émanent
de mon noble et bien-aimé Cheikh Tidjânî (qu’Allâh sanctifie son secret),
lui qui s’abreuve à la source intarissable du Kawthar
du Bien-Aimé, le secret même de l’existence —
Muḥammad, le Sceau des Prophètes (sallAllâhou ‘alayhi wa sallam).
Qu’Allâh en soit témoin :
je ne cherche ni nom, ni gloire, ni trace,
mais seulement à faire aimer celui qu’Il a choisi
pour guider les âmes vers Lui,
et à être un serviteur éteint dans son Cheikh et Maître spirituel.
Car tout ce que j’écris est service,
tout ce que je dis est fidélité,
et tout ce que je vise est le Visage du Majestueux
et l’agrément d’Allâh,
par la voie lumineuse de Son serviteur parfait,
Sîdî Ahmed Tidjânî (qu’Allâh sanctifie son secret),
héritier du Sceau des Prophètes,
et porteur de la Vérité vraie.
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**L’histoire de la femme repentante
et la leçon sur la prière**
Je vais vous raconter une histoire…
une histoire ancienne, mais dont la lumière
éclaire encore les cœurs des croyants.
C’est une histoire de larmes et de pardon,
une histoire de chute et d’espérance,
où la rigueur rencontre la miséricorde,
et où l’âme découvre combien l’amour d’Allâh
dépasse toutes les limites.
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Un jour, une femme au cœur brisé,
le visage noyé de larmes,
s’approcha du Prophète de Dieu,
Moussa (que la paix soit sur lui).
Sa voix tremblait sous le poids de la honte :
— Ô Prophète d’Allâh… je viens me repentir.
Le Prophète demanda d’une voix grave :
— Quel est ton péché ?
Et elle répondit, la gorge serrée :
— J’ai forniqué…
et j’ai tué l’enfant issu de cette faute.
Alors le cœur du Prophète (ʿalayhi-s-salām) se serra,
la colère du juste le saisit,
et dans sa rigueur, il la repoussa :
— Quitte ce lieu ! Ton acte est ignoble !
Tu es une pécheresse et une meurtrière !
La femme partit, brisée,
mais dans le secret de son âme,
une étincelle d’espérance demeurait :
une confiance muette en Ar-Raḥmân,
le Miséricordieux sans limite.
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Le lendemain, elle revint.
Les yeux encore baignés de larmes,
le cœur vibrant de repentir, elle dit :
— Ô Prophète d’Allâh, prie ton Seigneur pour qu’Il me pardonne.
Alors descendit sur le Prophète Moussa (ʿalayhi-s-salām)
le blâme divin à travers la Révélation,
lourde de conséquence, de vérité et de justice :
« Ô Moussa, ne repousse pas celle qui vient à Moi.
Ma miséricorde accueille qui revient,
fût-il chargé des fautes du monde entier.
Et sache — plus grave encore que cela —
est le délaissement de la prière.
Car celui qui l’abandonne se détourne de Moi,
alors que Je l’appelle chaque jour à Ma rencontre. »
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Alors le cœur du Prophète (ʿalayhi-s-salām)
s’inclina par vénération et humilité,
et les larmes coulèrent, ruisselantes sur ses joues,
jusqu’à mouiller sa longue barbe grise,
marquée par les années et les épreuves du message.
Il appela la pauvre femme et lui dit avec douceur :
— Reviens, mon enfant…
Repens-toi sincèrement, car ton Seigneur t’accueille
par Sa Faveur et Sa Miséricorde.
Aucun péché n’est trop grand pour celui
qui retourne vers Allâh repentant.
Ne dit-Il pas :
« Ne désespérez pas de Ma Miséricorde. »
Et la pauvre femme repartit en silence,
le cœur déchargé de ce qui l’accablait,
portant en elle la ferme résolution
de ne plus jamais délaisser la prière —
ce lien si cher du Très-Miséricordieux,
par lequel le cœur se souvient d’Allâh,
comme les souffles animent la vie du corps.
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Moralité
Le péché blesse et laisse des cicatrices,
mais le repentir et le pardon guérissent,
et effacent toutes les traces.
Car l’Amour est une page blanche,
où ne demeure plus aucune marque du passé,
sinon la douceur du retour vers le Bien-Aimé.
Et sache que le plus grave des péchés,
le plus lourd devant Allâh,
ce n’est pas la faute commise dans l’égarement,
mais de se détourner de Son appel
lorsqu’Il t’invite à Le rejoindre
dans Sa noble Présence —
et cela, plus de cinq fois par jour.
Comment espères-tu le retour vers Allâh
et Son pardon miséricordieux,
si tu négliges la prière —
porte du repentir et clef de la Présence ?
Car celui qui délaisse la prière
rompt le fil de la relation,
et s’éloigne de la Source même du pardon.
Mais celui qui revient à elle,
revient à Lui.
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Et c’est dans cet esprit chevaleresque
de notre bien-aimé Cheikh Ahmed Tidjânî (qu’Allâh sanctifie son secret),
dans cette fidélité pure dont le seul but est
d’orienter les créatures vers la Vérité,
que marchent les chevaliers de la voie Tidjâniyya :
Non pour juger,
mais pour pardonner.
Non pour condamner,
mais pour faire connaître
le chemin du pardon.
Tel était le bien-aimé Cheikh Tidjânî (qu’Allâh l’agrée) :
miroir de la miséricorde,
guide des âmes,
et porteur du souffle du Bien-Aimé (sallAllâhou ‘alayhi wa sallam).
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Et moi, je vous le dis :
Le cœur ne reste vivant
que s’il demeure illuminé par le dhikr,
et orienté sans partage
vers le Visage Majestueux du Divin.
Que nos prières soient lumière de relation et de présence
devant le Roi des rois,
et que nos âmes demeurent fidèles au pacte
jusqu’à ce que le Bien-Aimé (sallAllâhou ‘alayhi wa sallam)
nous accueille dans la paix éternelle —
lui qui est la Miséricorde personnifiée,
envoyé à tous les mondes.
Car il nous a donné rendez-vous,
non pas dans ce monde,
mais devant le Kawthar.
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Le pauvre serviteur en Allah et disciple de Cheikh Ahmed Tidjani
(qu’ALLAH sanctifie son précieux secret),
Mohammed El Mansour El Mohieddine Tidjani
