L’HOMME ET LA PRIÈRE DE L’AUBE
La lumière de la prière dans le cœur n’a pas d’équivalent avec la lumière illusoire de ce bas monde.
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Parmi les recommandations de notre noble bien-aimé Cheikh Ahmed Tidjânî (qu’Allâh sanctifie son précieux secret), il y a la préservation scrupuleuse de l’ensemble des commandements de la Loi sacrée (la Chari‘a), tant par le savoir que par les actes.
Et parmi ces commandements, la préservation des cinq prières dans leurs temps légaux d’accomplissement, en groupe lorsque cela est possible, en veillant à compléter toutes leurs conditions, leurs piliers, leurs parties, et à les vivre dans une dévotion continuelle et consciente.
De même, il a recommandé la récitation de la Basmala liée à la Fâtiḥa — à voix basse lorsque la prière est basse, et à voix haute lorsque la prière est haute — tout cela en dehors du cadre de la divergence.
Le bien-aimé Cheikh Seyyidinâ Ahmed Tidjânî (qu’Allâh sanctifie son précieux secret) a dit :
« Je n’abandonnerai pas la récitation de la Basmala accrochée à la Fâtiḥa, que ce soit dans la prière ou autre, en raison du hadith qui rapporte son mérite intensifié par le serment d’Allâh. »
Et voici le hadith rapporté à ce sujet :
Le Prophète ﷺ a dit qu’Allâh — qu’Il soit exalté — a dit :
« Ô Isrâfîl ! Par Ma Puissance, par Ma Majesté, par Ma Bonté et Ma Générosité, celui qui récite Bismillâhi r-Raḥmâni r-Raḥîm rattaché à la Fâtiḥa, une seule fois, Je témoigne sur Moi-même que Je lui pardonne, que J’accepte ses bonnes actions, que J’efface ses fautes, que Je ne brûlerai jamais sa langue dans le Feu, et que Je le préserverai contre les châtiments de la tombe, du Feu, du Jour du Jugement et contre la grande frayeur… »
Enfin, il a insisté sur l’importance d’accomplir posément chaque inclinaison (roukû‘) et chaque prosternation (soudjoud), en prononçant au minimum trois formules de glorification :
Subḥâna Rabbî al-‘Aẓîm pendant l’inclinaison,
et Subḥâna Rabbî al-A‘lā pendant la prosternation.
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La présence est le secret de toutes les adorations.
Sans elle, les gestes ne sont que des ombres.
Mais lorsque le cœur demeure attentif à Celui qu’il adore, chaque inclinaison devient lumière, chaque prosternation devient intimité, et chaque parole devient offrande.
Car la présence dans la prière est la clef de la lumière irradiante du cœur, et la marque des héritiers du Prophète ﷺ.
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Mes enfants,
la prière n’est pas seulement un acte : c’est une lumière.
Et la lumière de la prière dans le cœur est plus importante que toutes les lumières illusoires de ce bas monde.
Car les lampes du monde s’éteignent,
mais la lumière de la prière demeure.
Elle éclaire le cœur dans la tombe,
elle guide l’âme dans l’obscurité tout au long de la vie d’ici-bas,
et devient le meilleur compagnon —
celui qui veille sur la conscience du croyant dans les deux mondes,
jusqu’à la Rencontre du Roi des rois au Jour dernier.
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« La prière est la première adoration dont le serviteur rendra compte au Jour de la Résurrection, parmi ses œuvres.
Si elle est acceptée, tout le reste de ses œuvres sera accepté.
Mais si elle est refusée, tout le reste de ses œuvres sera en perdition. »
(At-Tirmidhî et At-Ṭabarânî)
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Sachez que Satan déteste cette lumière, car elle le brûle là où elle passe.
Chaque fois qu’un serviteur se lève pour prier, les chaînes du Diable se resserrent et son cœur s’embrase de colère.
Il sait que tant que tu pries, tu lui échappes.
Il sait que tant que ton front touche la terre pour Allâh, tu lui es interdit.
Mais Allâh, dans Sa miséricorde, a fait que chaque chute, chaque fatigue, chaque lutte avant la prière, devienne pour toi une élévation.
Alors ne dis jamais : « Je suis tombé », mais dis plutôt : « Je me relève pour Allâh. »
Car à chaque fois que tu te relèves, Satan s’affaiblit.
Et à chaque pas que tu fais vers la Maison d’Allâh, uniquement pour la Rencontre du Seigneur des mondes, il recule, brûlé par ta sincérité.
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Un homme se leva tôt pour accomplir la prière de l’aube (Ṣalât al-Fajr) à la mosquée.
Après s’être habillé et avoir fait ses ablutions, il se mit en marche vers la maison d’Allâh.
Arrivé à la moitié du chemin, il trébucha et salit ses vêtements.
Il rebroussa chemin, refit ses ablutions et reprit la route.
Mais au même endroit, il tomba encore.
De nouveau, il se releva, changea ses habits,
et repartit, le cœur ferme, vers la rencontre avec son Seigneur et Maître.
Sur le chemin, un homme portant une lanterne vint à lui et dit :
« Je t’ai vu tomber deux fois, alors je suis venu t’éclairer le chemin. »
Lorsqu’ils arrivèrent à la porte de la mosquée, l’homme proposa à son compagnon d’entrer prier.
Mais celui-ci refusa :
« Je suis Satan, dit-il.
La première fois que je t’ai fait tomber, c’était pour t’empêcher de prier.
Mais lorsque tu es revenu, Allâh t’a pardonné tous tes péchés.
La seconde fois, Allâh a pardonné à ta famille.
Et j’ai eu peur qu’à ta troisième chute, Allâh pardonne à tout ton village ! »
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La victoire n’est pas dans la chute,
mais la vraie victoire est de se relever à chaque chute,
car la main divine est toujours tendue.
Allâh aime les cœurs qui se relèvent pour Lui,
par amour de la rencontre intime et confidentielle.
Et chaque pas du croyant vers la prière
pèse sur Satan plus lourd que toutes les montagnes réunies.
Ni le poids d’un pas vers la Maison d’Allâh,
ni la lumière d’une prosternation sincère
ne sont jamais perdus aux yeux du Seigneur des mondes.
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« Bienheureux sont certes les croyants,
ceux qui sont humbles dans leur prière… »
(Sourate Al-Mu’minûn, 23 : 1-11)
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« Celui qui préserve la prière, elle lui sera une lumière, une preuve et une sécurité le Jour de la Résurrection. »
(Aḥmad et Abû Dâwûd)
« La prière est un lien entre le serviteur et son Seigneur.
En effet, lorsque l’un d’entre vous prie, il parle en privé avec son Seigneur. »
(Al-Bukhârî)
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La prière réjouissait le Prophète ﷺ durant toute sa vie.
Et malgré les douleurs et la souffrance qu’il ressentait dans les derniers instants de sa maladie,
il insista sur la prière et la bienveillance envers ceux qui sont sous notre responsabilité.
« Parmi les dernières recommandations du Prophète ﷺ :
“La prière ! La prière ! Et prenez soin de ceux dont vous avez la responsabilité.”
Il ne cessa de le répéter jusqu’à ce qu’on entende un gargouillement dans sa poitrine
et que sa langue ne puisse plus le prononcer. »
(Aḥmad)
« Les dernières paroles du Prophète ﷺ furent :
“La prière ! La prière ! Et prenez soin de ceux dont vous avez la possession.” »
(Abû Dâwûd)
Ainsi, la prière fut son dernier souffle et sa dernière exhortation,
comme pour dire à sa communauté :
« Tant que vous garderez la prière, vous garderez la lumière de ma présence parmi vous. »
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Ainsi, mes enfants, la prière est une lumière qui ne s’éteint jamais.
Elle est la preuve de la foi,
le pont du cœur vers la Sainte Présence,
et le plus sûr chemin vers les hautes stations, pour parvenir jusqu’à l’Adoré.
Elle est le voyage céleste du croyant,
l’ascension de son âme vers la Lumière,
et le dialogue intime entre le serviteur et son Seigneur.
Celui qui la préserve sincèrement ne marche pas seul sur la terre :
il est accompagné de la miséricorde,
guidé par la lumière,
et aimé de Celui qui entend son murmure dans la nuit.
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Le pauvre serviteur en Allâh,
et disciple de Cheikh Ahmed Tidjânî (qu’Allâh sanctifie son précieux secret),
Mohammed El Mansour El Mohieddine Tidjânî