Noble naissance prophétique
Louange à Allah qui nous a accordé la grâce de faire partie de la communauté de ce noble et bien aimé Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), sa naissance fut et reste à jamais une miséricorde pour la création. Réjouissons-nous et proclamons les bienfaits d’Allah à travers quelques extraits de dires sur la particularité de cette noble naissance :
Il est rapporté par Baïhaqi et Abou Nou’aïm selon Hassan ibn Thabit (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « J’étais un jeune enfant de sept ou huit ans et je me souviens de ce que j’ai vu et entendu, lorsqu’un juif de Yathrib criait au malheur un beau matin : « Ô assemblée de juifs ! » ils se rassemblèrent autour de lui alors que moi j’écoutais, et ils lui dirent : « Malheur à toi, que t’arrive t-il ? » Il dit : « L’étoile d’Ahmed s’est levée et il est né cette nuit là. » »
Il est rapporté par Baïhaqi, Tabarani, Abou Nou’aïm, et Ibn ‘Asaker selon ‘Othman ibn Abi-l-‘As (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Ma mère m’a dit qu’elle a assisté à l’accouchement d’Amina, la mère du Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) la nuit de cet évènement, et elle a dit : « Toute chose que je regardais dans la maison était devenue lumière, et je regardais les étoiles qui semblaient si proches que je me suis dit qu’elles allaient me tomber dessus. Puis lorsqu’elle accoucha, une lumière jaillit d’elle et illumina la pièce et la maison, au point qu’on ne voyait plus que de la lumière. »
Il est rapporté par Ahmed, Al Bazzar, Tabarani, Al Hakem, Baïhaqi et Abou Nou’aïm selon ‘Arbad ibn Sariya (qu’Allah l’agrée) que le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « J’étais le serviteur d’Allah et le sceau des prophètes alors qu’Adam était encore dans l’argile, je suis la concrétisation de l’invocation d’Ibrahim et la bonne annonce faîte par ‘Issa (Jésus), et la vision que ma mère a eue est la même que celle des mères des prophètes » car la mère du Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a vu, lorsqu’elle accoucha de lui, une lumière qui l’illumina jusqu’au palais du Cham (en Syrie).
Il est rapporté par Ibn Sa’d, Ahmed, Tabarani, Baïhaqi et Abou Nou’aïm selon Abou Oumama (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Je lui demandais : « Ô Messager d’Allah, comment ton affaire (la prophétie) a-t-elle commencé ? » Il dit (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) : « Par l’invocation d’Ibrahim, la bonne annonce de ‘Issa, et ma mère vit lorsqu’elle était enceinte, une lumière jaillir d’elle qui illumina les palais du Cham. »
Il est rapporté par Al Hakem qui l’a authentifié et Baïhaqi selon Khaled ibn Ma’dane selon les compagnons du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) qui ont dit : « Ô Messager d’Allah, informe-nous à ton sujet. » Il dit (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) : « Je suis la concrétisation de l’invocation d’Ibrahim et de la bonne annonce de ‘Issa et ma mère a vu, lorsqu’elle fut enceinte, comme une lumière qui jaillit d’elle et qui illumina les terres du Cham. »
Cheikh Souyouti a précisé : « La parole « lorsqu’elle était enceinte » désigne un songe qu’elle fit en étant enceinte, mais quant à la nuit de la naissance, elle vit cela réellement de ses yeux comme rapporté par Ibn Ishaq : « Amina a raconté qu’elle a vu quand elle était enceinte qu’on lui a dit : « Tu portes le maître de cette communauté avec tel signe et tel signe, et il sortira avec lui une lumière qui illuminera les palais de Bosr (localité de Damas) dans le pays du Cham, lorsqu’il naîtra appelle-le « Mohammed » ».
Il est rapporté par Ibn Sa’d et Ibn ‘Asaker selon Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’agrée) que Amina a dit : « Lorsque je fus enceinte, je ne n’ai rien senti des douleurs jusqu’à le mettre au monde et alors je vis une lumière qui sortit en même temps que lui, et qui illumina ce qui se trouve entre l’Orient et l’Occident. Ensuite, il tomba par terre en s’appuyant sur ses mains, et là il prit une poignée de terre qu’il empoignât et leva la tête au ciel. »
Il est rapporté par Ibn Sa’d selon ‘Amrou ibn ‘Assim al Kalabi que Hamam ibn Yahya lui raconta selon Ishaq ibn ‘Abdallah que la mère du Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Lorsque je l’enfantais, je vis sortir de mes parties une lumière qui lui illumina les palais du Cham, et il sortit entièrement propre, sans aucune saleté, et il s’appuya sur ses mains et s’assit à terre. »
Il est rapporté par Hasan ibn ‘Atiya que lorsque le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) naquit, il s’appuya sur la paume de ses mains et ses genoux, les yeux ouverts contemplant le ciel.
Il est rapporté par Abou Nou’aïm selon ‘Amrou ibn Qoutaïba qui a dit : « J’ai entendu mon père dire, et il est une provision de science : « Lorsque Amina s’apprêtait à accoucher, Allah dit à ses anges : « Ouvrez toutes les portes du ciel et toutes les portes des Paradis. » Et Allah ordonna aux anges d’y assister, ils descendirent s’annonçant la bonne nouvelle mutuellement, les montagnes de ce monde s’allongèrent, et les mers s’élevèrent, ses habitants s’annonçant la bonne nouvelle, il ne restait pas un ange qui n’y a pas assisté et qui s’empara d’un démon en l’enchaînant de soixante dix carcans, le jetant renversé dans l’abîme de la mer verte, les démons et leurs chefs furent enchaînés, le soleil fut habillé ce jour là d’une lumière intense, au dessus de sa tête se trouvait soixante dix mille Houris qui voltigeaient en attendant la naissance de Mohammed (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), et cette année-là en l’honneur de Mohammed, Allah permit aux femmes de ce monde d’avoir un garçon, et il ne restait pas un seul arbre qui ne porta des fruits, ni un effrayé qui ne soit rassuré. »
Lorsque le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) naquit, ce monde s’est empli de lumière et les anges se félicitèrent les uns les autres, dans chaque ciel on fit retentir un pilier d’émeraude et un pilier de pierres précieuses s’illumina, et il est célèbre dans le ciel, le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) l’avait vu le jour où il a accompli son ascension, il lui fut dit : « C’est pour annoncer ta naissance qu’on le fit retentir. » Allah fit pousser sur les bords du Kaouthar soixante dix mille arbres exhalant une odeur suave de musc et ses fruits sont l’encens des Gens du paradis, chaque habitant des cieux invoqua Allah en paix, toutes les idoles eurent la tête renversée en bas, quant à Lat et ‘Ouzza, elles sortirent de leurs coffres en disant : « Malheur à Qouraïch ! Le loyal est arrivé ! Le véridique est arrivé ! Qouraïch ne se doute pas de ce qui l’attend ! » Quant à la Maison Sacrée (Ka’ba), on entendit retentir une voix en son sein qui disait : « Maintenant ma lumière va m’être rendue ! Maintenant mes visiteurs vont venir ! Maintenant je vais être purifiée des souillures de l’ère de l’Ignorance ! Ô ‘Ouzza tu es perdue ! » Et la Maison ne cessa de trembler durant trois jours et trois nuits. Ce fut le premier signe que Qouraïch a constaté suite à la naissance du Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui).
Il est rapporté par Abou Nou’aïm selon Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Parmi les signes qui accompagnèrent la naissance du Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), il y a que toutes les bêtes de somme de Qouraïch furent douées de parole cette nuit-là et ils accueillirent la naissance du Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) par le Seigneur de la Ka’ba, il est certes le salut de ce monde et le flambeau de ses habitants. Il n’y avait pas une seule devineresse dans Qouraïch ou dans toutes les autres tribus arabes qui ne soit séparée de son compagnon (Djinn) et elles perdirent l’art de la divination. Il ne resta pas un seul lit d’entre les rois de ce monde qui ne fut renversé, les rois devinrent muets et ne purent parler durant cette journée. Les animaux sauvages de l’Occident souhaitèrent leurs vœux de bonnes annonces aux animaux sauvages de l’Orient, et de même pour les habitants des mers se félicitant les uns les autres pour chaque mois qui passe avec un appel lancé sur terre et un appel lancé dans le ciel qui dit : « Recevez la bonne annonce, certainement le détenteur du partage va venir sur terre, bienveillant et béni. » »
Il dit encore : « Il resta neuf mois complets dans le ventre de sa mère, elle ne se plaignit d’aucune douleur, ni flatulence, ni contraction, ni de douleur de l’enfantement qui touche généralement les femmes enceintes. Son père ‘Abdallah a péri alors qu’il se trouvait dans le ventre de sa mère, les anges ont alors dit : « Ô notre Dieu et Maître ! Ton prophète que voici est devenu orphelin. » Allah dit : « C’est Moi qui suis Son Allié, Son Protecteur et Son Secoureur. Bénissez sa naissance, car sa naissance est une bienveillance et une bénédiction. » Et Allah ouvrit pour sa naissance les portes du ciel et celles de Ses Paradis. Amina a raconté sur elle : « Quelqu’un m’est venu en songe alors que j’étais enceinte depuis six mois, et il me frappa avec son pied, et il m’a dit : « Ô Amina, sache que tu portes celui qui est le meilleur dans tous les mondes, lorsque tu l’enfanteras appelle-le « Mohammed » ».
Ensuite elle dit encore sur elle-même : « Je fus saisie par ce qui saisit les femmes, et aucun membre de ma tribu ne fut au courant à mon sujet. J’ai entendu un vacarme et il m’arriva un état immense, et je fus pétrifiée, j’ai vu comme des ailes d’oiseaux blancs qui m’essuyèrent le cœur et alors toutes les frayeurs et toutes les douleurs que j’ai ressenties ont disparus. Ensuite, je me suis retournée et j’ai vu une boisson blanche comme le lait, j’étais assoiffée et je l’ai bu. J’ai vu une lumière intense jaillir de moi et j’ai vu des femmes longues comme des palmiers, comme si les filles de ‘Abdmanaf m’observaient. Alors que je m’étonnais, je vis du brocart blanc entre le ciel et la terre, et quelqu’un a dit : « Dissimulez-le aux regards des gens » et j’ai vu des hommes debout, volant en l’air, avec dans leurs mains des aiguières d’argent. Puis j’ai vu des oiseaux, leurs becs étaient en émeraudes, et leurs ailes en perles, Allah m’a dévoilé et j’ai vu le monde entier, j’ai vu trois drapeaux, l’un se trouvait à l’Est, l’autre à l’Ouest et le troisième sur la Ka’ba.
J’accouchais alors et Mohammed (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) naquit. Lorsqu’il sortit de mon ventre, je l’ai regardé et je l’ai vu prosterné levant deux doigts comme en train de supplier, ensuite j’ai vu un nuage blanc qui est descendu du ciel et qui l’a couvert et je ne pouvais plus le voir. Ensuite j’entendis un héraut dire : « Faîtes le tour de l’Orient et de l’Occident avec Mohammed, et présentez-le à tous les hommes, les Djinns, les oiseaux et les bêtes sauvages, donnez-lui la pureté d’Adam, la sensibilité de Nouh, l’amitié intime d’Ibrahim, la langue d’Isma’il, emplissez-le du caractère des prophètes. »
Ensuite le nuage se dissipa et elle le trouva en train de tenir un tissu de soie pliée, quelqu’un dit : « Bien ! Bien ! Mohammed a saisi l’ensemble de ce monde, il ne restera pas un seul habitant de ce monde qui ne soit sous son emprise. » Elle dit : « Je vis trois personnes, le premier avait une aiguière en argent, le second une écuelle en émeraude verte et le troisième un tissu en soie blanche, il l’a déployé et il en a sorti un sceau magnifique qui ravit le regard de ceux qui le contemple et il l’a lavé sept fois avec l’aiguière, ensuite il a placé le sceau entre ses épaules et l’enveloppa dans la soie, ensuite il l’a pris et mis entre ses ailes un instant puis il me l’a rendu. »
Important : Cheikh Souyouti a mentionné que les deux récits précédents (rapporté par Abou Nou’aïm, le premier selon ‘Amrou ibn Qouteïba et le second selon Ibn ‘Abbas) ont un statut de très réprouvé (Mounkar) et que lui-même ne les a retranscrit dans son livre que pour suivre l’Autorité Abou Nou’aïm qui ne les a pas délaissé.
Il est rapporté par l’Autorité Abou Zakaria ibn ‘A-idh au sujet de sa naissance, selon Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’agrée) qu’Amina avait parlé du jour de son enfantement et des choses étranges qui étaient survenues, elle dit : « Alors que je m’étonnais, voilà que vinrent trois personnes et on aurait dit que le soleil se levait sur leurs visages. Dans les mains de l’un d’entre eux, il y avait une aiguière en argent, et dans cette aiguière il y avait comme une odeur de musc, et dans les mains du second, il y avait une écuelle en émeraude vert qui avait quatre côtés, et sur chaque côté une perle blanche, puis quelqu’un dit : « Voici la terre de l’orient à l’occident avec ses terres et ses mers, saisis-là ô bien-aimé d’Allah de n’importe quelle côté. »
Elle dit : « j’ai observé pour voir de quel côté il a saisi l’écuelle et il l’a prise au milieu et j’ai entendu dire : « Par le Seigneur de la Ka’ba, Mohammed a saisi la Ka’ba, Allah va en faire sa Qibla et un endroit béni. » Puis j’ai vu aux mains du troisième, une soie blanche bien pliée, il l’a déployée et il y avait un sceau magnifique qui ravit le regard de ceux qui le contemple, ensuite il vint vers moi et celui qui avait l’écuelle l’a prise et l’a lavée sept fois avec l’aiguière, ensuite il a placé le sceau entre ses épaules et l’enveloppa dans la soie, l’attachant avec un fil de musc suave, ensuite il l’a pris et mis entre ses ailes un instant. Ibn ‘Abbas a dit : « Il s’agissait de Ridwan, le gardien des Paradis. »
Elle ajouta : « Il a dit dans son oreille des paroles que je n’ai pas comprises, il a dit ensuite : « Reçois la bonne nouvelle, ô Mohammed, il n’y a pas une seule science accordée à un prophète sans qu’elle ne te soit accordée, tu es le plus savant et le plus vaillant d’entre eux. Avec toi tu as les clefs de la victoire, et tu es aidé par la crainte et la frayeur, toute personne qui entend parler de toi, voit son cœur tremblant et apeuré, même s’il ne te voit pas, ô lieutenant d’Allah. » Ibn Dahiya a dit dans « Tanwir » : « Il s’agit d’un hadith Gharib (étrange). »
Il est rapporté par Ibn Sa’d, El Hakem, Baïhaqi et Abou Nou’aïm selon ‘Aïcha (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Il y avait un juif qui vivait à La Mecque et qui commerçait avec elle, lorsque ce fut la nuit de la naissance du Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), il demanda au cours d’une assemblée de Qouraïch : « Avez-vous eu une naissance au cours de cette nuit ? » Le groupe répondit : « Par Allah, nous n’en savons rien. » Il dit : « Retenez bien ce que je vais vous dire, cette nuit le prophète de cette ultime communauté est né, entre ses épaules il y un signe ressemblant à des poils serrés comme la crinière d’un cheval, il ne va pas téter pendant deux nuits car un ‘Ifrit parmi les Djinn est entré dans son doigt et s’est installé dans sa bouche l’empêchant de téter. »
Ensuite l’assemblée se sépara tout en étant étonnée de ses propos, et lorsqu’ils retournèrent dans leurs demeures, ils en informèrent chaque membre de leurs familles. Ils dirent : « ‘Abdallah ibn ‘Abdelmoutaleb a eu un enfant qui a été appelé « Mohammed » » Lorsque le groupe s’est réuni de nouveau, ils furent rejoints par le juif et ils l’en informèrent. Il dit : « Venez avec moi afin qu’on aille le voir. » Ils l’accompagnèrent jusqu’à chez Amina, et il dit : « Fais-nous voir ton fils. » Elle le sortit et ils découvrirent son dos et quant il vit cette marque, il tomba évanoui. Lorsqu’il se réveilla, ils lui dirent : « Malheur à toi, que t’arrive-t-il ? » Il dit : « Par Allah, la prophétie a quitté les Fils d’Israël ! Ne vous réjouissez vous donc pas ô peuple de Qouraïch !? Par Allah, il va vous révéler brusquement au monde jusqu’à être connu de l’orient à l’occident. » »
Il est rapporté par Baïhaqi et Ibn ‘Asaker, selon Abou-l-Hakam Tanouhi qui a dit : « Lors d’une naissance dans la tribu de Qouraïch, les femmes couvraient le nouveau né d’une marmite la nuit. Lorsque le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) naquit, ‘Abdelmoutaleb le confia aux femmes afin qu’elle le couvre d’une marmite. Lorsque ce fut le matin et qu’elles allèrent le voir, elles trouvèrent la marmite coupée en deux, et lui, avait les yeux ouverts contemplant le ciel. Lorsque ‘Abdelmoutaleb vint les voir, elles lui dirent : « Nous n’avons jamais vu un nouveau né comme lui, on a trouvé la marmite coupée en deux, et il avait les yeux ouverts et contemplait le ciel. » Il leur dit : « Préservez-le bien, car j’ai bon espoir qu’il devienne quelqu’un d’éminent. » Quant ce fut le septième jour, il y eu le sacrifice et Qouraïch lui souhaitèrent ses vœux. Puis à l’heure du repas, ils lui demandèrent : « Ô ‘Abdelmoutaleb, comment l’as-tu nommé ? » Il dit : « Je l’ai appelé « Mohammed » » Ils dirent : « Pourquoi t’es tu détourné des noms habituels de ta famille ? » Il dit : « Je veux qu’Allah le louange dans le ciel et que ses créatures le fassent sur terre. » »
Il est rapporté par Abou Nou’aïm et Ibn ‘Asaker par la voie de Moussayeb ibn Charik, selon Mohammed ibn Charik, selon ‘Amrou ibn Chou’aïb, selon son père, selon son grand-père qui a dit : « Il y avait à Dhahran un moine originaire du Cham qu’on appelait ‘Iyssa, et qui possédait une très grande science, il s’isolait dans une tour à lui. Il vint à La Mecque et quant il rencontra les gens, il leur dit : « Il semble que va naître parmi vous un nouveau né, ô gens de la Mecque, qui va dominer les arabes à sa religion et soumettre les non-arabes, il s’agit là de son époque. Celui qui parviendra jusqu’à lui et qui le suivra, il aura réussi son chemin, et celui qui parviendra jusqu’à lui et qui s’opposera à lui, il aura perdu son chemin. Et par Allah je n’ai quitté la terre du vin, du levain et de la sécurité, et fréquenté la terre de l’adversité, de la faim et de la peur que pour pouvoir le chercher. » Il se renseignait pour chaque naissance qu’il y avait à La Mecque.
Ensuite au matin du jour de la naissance du Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) ‘Abdelmoutaleb partit vers ‘Iyssa jusqu’à arriver au pied de sa tour d’où il l’appela. Il dit : « Qui est là ? » Il répondit : « Je suis ‘Abdelmoutaleb » et il l’accueillit avec honneur. Il lui dit : « Sois un père pour lui, car certes il est bien né un lundi ce nouveau né dont je vous parlais, et il sera envoyé un lundi, et il mourra un lundi, son étoile est apparue la nuit dernière et le signe de cela est que pendant trois jours, il va souffrir et se plaindre d’un mal puis il se rétablira. Surtout n’en parle pas car il n’y a personne qui ne soit jalousé et envié plus que lui. Il demanda : « Combien de temps va-t-il vivre ? » Il répondit : « Que sa vie se rallonge ou se raccourcisse, il n’atteindra pas les soixante dix ans, il mourra dans un nombre impaire de la soixantaine, à soixante et un an ou soixante trois ans, comme la plupart de sa communauté […] »
Il est rapporté par Abou Nou’aïm selon Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « A l’époque de l’Ignorance, lorsqu’il y avait un nouveau né au cours de la nuit, on le plaçait sous un récipient et on ne pouvait le regarder qu’au matin. Lorsque le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) naquit, il fut installé sous une marmite, or lorsqu’ils se levèrent le matin, ils trouvèrent la marmite coupée en deux et lui contemplait le ciel, ils en furent très étonnés. Puis ils l’emmenèrent auprès d’une femme de la tribu des Bani Bakr afin de l’allaiter, et depuis qu’elle l’allaita le bien s’est répandu sur elle de tous les côtés, elle possédait des petites brebis qu’Allah a bénies, elles engraissaient et croissaient. »
Il est rapporté par Abou Nou’aïm selon Daoud ibn Abi Hind qui a dit : « Lorsque le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) vint au monde, les montagnes furent éclairées, il posa la paume de ses mains à terre au moment de l’accouchement, et il se mit à contempler le ciel de ses yeux, ils le couvrirent d’une grosse marmite et celle-ci se coupa en deux. »
Il est rapporté par Ibn Abi Hatim dans son exégèse selon ‘Ikrima qui a dit : « Lorsque le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) naquit, de la terre a jailli une lumière, et Iblis a dit : « Cette nuit un enfant est né qui va corrompre notre affaire. » Ses troupes lui dirent : « Et si nous allions corrompre sa raison. » Quant ils s’approchèrent du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), Allah envoya Djibril qui les frappa d’un coup tel qu’il les éloigna d’une grande distance. »
Il est rapporté par Zoubeïr ibn Bakar et Ibn ‘Asaker selon Ma’rouf ibn Kharboudh qui a dit : « Iblis pouvait traverser les sept cieux, et quant ‘Issa (sur lui la paix) fut né, il ne put alors plus accéder à trois d’entre les cieux, puis lorsque le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) naquit, il ne put plus accéder au sept. » Il dit : « Et il est né le lundi à l’aube. »
Il est rapporté par Baïhaqi, Abou Nou’aïm, Khara-iti dans « El Hawatif », et Ibn ‘Asaker par la voie de Abou Ayyoub Ya’la ibn ‘Imrane el Bajali, selon Makhzoum ibn Hani el Makhzoumi, selon son père qui a atteint l’âge de cent cinquante ans : « Lorsque ce fut la nuit où naquit le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), le palais de Kisra (roi de Perse) trembla et quatorze colonnes s’effondrèrent, le feu sacré de Perse s’éteignit et il ne s’était pas éteint depuis mille ans, et le lac « Sawa » s’assécha. Lorsque Kisra se réveilla, il fut effrayé par cela mais il prit patience pour paraître courageux. Quant sa patience fut à bout, il a pensé qu’il ne devait pas dissimuler cela à ses vizirs. Il a mit sa couronne et il s’assit sur son lit, ensuite il les appela et les informa sur ce qu’il a vu. Alors qu’ils étaient ainsi, ils reçurent l’information sur le feu qui s’éteignit, et ils redoublèrent d’inquiétude. Le mage leur dit : « Moi aussi j’ai vu cette nuit des chameaux qui guidaient des chevaux, et ils traversaient le fleuve du Tigre, et ils s’étendirent à toute la région. » Le roi a répliqué : « Qu’est ce que cela signifie, ô mage ? » Il dit : « Un évènement qui va se passer dans le pays des Arabes. »
Kisra a écrit au roi Nou’man ibn Moundher : « Envoie-moi un homme de science, car je dois l’interroger sur quelque chose. » Il lui envoya Abdelmassih El Ghassani, quand il arriva le roi lui dit : « Sais-tu sur quoi je veux t’interroger ? » Il lui répondit : « Soit je te réponds, soit je te dirigerai vers quelqu’un qui pourra te répondre. » Après l’avoir informé, il lui dit : « La réponse de cela est auprès de l’un des mes oncles qui habite vers le Cham, il s’appelle Soutaïh. » Le roi lui dit : « Va et demande-lui. » Il partit et le trouva dans un état proche de la tombe, il l’a salué.
Quant il a entendu ses salutations, il a levé sa tête et a dit : « Abdelmassih, sur le chameau Machih est venu pour voir Soutaïh, alors que bientôt il va entrer dans sa tombe, le roi de Perse t’a envoyé, parce que son palais a tremblé, et ses feux se sont éteints, et pour la vision de son mage, qui a vu des chameaux guider des chevaux, et qui se sont répandus dans toute la région. Ô Abdelmassih, quand les récitations sont multipliées, et que le détenteur de la massue apparait, et que le Oued de Samawa est en crue, et que le lac de Sawa est asséché, et que le feu de Perse s’éteint, alors le nombre de roi qui se succéderont sont au nombre des colonnes, et ce qui doit arriver arrivera. » Ensuite il mourut sur place. Abdelmassih est retourné auprès du roi et l’informa de tout cela, alors le roi a compris qu’il ne restera que quatorze rois qui se succéderont et il a dit : « D’ici là il se passera des choses et des choses. »
Le rapporteur dit : « Il y en a eu dix de sa dynastie qui se succédèrent en quatre années et les quatre derniers rois se succédèrent jusqu’au Khalifat de ‘Othman. » Ibn ‘Asaker a dit qu’il s’agit d’un hadith Gharib, et Ibn Hajr a dit dans « El Isaba » qu’il est Moursal.
Il est rapporté par Khara-iti par la voie de Hachim ibn ‘Orwa selon son père, selon sa grand-mère Asma fille d’Abou Bakr qui a dit : « Zaïd ibn ‘Amrou ibn Noufaïl et Waraqa ibn Naoufel ont raconté qu’une fois ils s’étaient rendu auprès du Négus après le retour d’Abraha de la Mecque. Ils ont dit : « Quand nous sommes entrés tous les deux auprès de lui, il nous dit : « Confirmez-moi, ô vous deux gens de Qouraïch : Est-ce que parmi vous est né un enfant dont le père a voulu le sacrifier, puis il a tiré les flèches (divinatoires) et s’est soumis en immolant un grand nombre de dromadaires ? » Nous lui dîmes : « Oui, en effet. » Il demanda : « Et savez-vous ce qu’il est devenu ? » Nous lui avons dit : « Il s’est marié avec une femme qui s’appelle Amina, elle est enceinte de lui, et lui, il est parti en voyage. » Il demanda : « Savez-vous si elle a accouché ou non ? » Waraqa lui dit alors : « Je vais t’informer, ô cher roi, qu’une nuit j’ai dormi auprès d’une idole à nous quand j’ai entendu sortir d’elle ces paroles : « Est né le Prophète, les rois sont avilis. L’égarement est exilé et l’idolâtrie s’est enfuie ». Ensuite l’idole fut renversée sur sa tête. »
Zaïd raconta quant à lui : « J’ai une information comme la sienne, ô cher roi, qui se déroula la même nuit, j’étais sorti au mont Abou Qabis, lorsque je vis un homme descendre du ciel, il avait deux ailes vertes. Il se posa sur Abou Qabis ensuite il se tourna vers La Mecque et dit : « Le démon est déchu, les idoles sont vaines et le loyal est né. » Ensuite il étendit un habit qu’il avait et vola sur lui de l’Orient à l’Occident, puis je l’ai vu s’étendre à tout ce qu’il y a en dessous du ciel, et une lumière insoutenable s’étendit qui me priva de ma vue, et je fus effrayé par ce que j’ai vu, et il produisit un bruit avec ses ailes jusqu’à ce qu’il tomba sur la Ka’ba. Une lumière s’étendit de lui qui éclaira Tihama, puis il dit : « La terre est purifiée et son gardien est arrivé. » Ensuite il désigna avec sa tête des idoles qui se trouvaient sur la Ka’ba et elles se renversèrent toutes.
Le Négus dit alors : « Je vais vous raconter à mon tour ce qui m’est arrivé. Je dormais la nuit que vous avez mentionnée dans ma tourelle au moment de mon isolement. Soudainement il sortit de terre devant moi un cou et une tête qui disait : « La malédiction s’est abattue sur les gens de l’Éléphant, les oiseaux par volées leurs lancèrent des pierres d’argile, et ils furent perdus les pécheurs, les agresseurs criminels, le prophète illettré est né, à La Mecque Sacrée, celui qui lui répondra favorablement sera heureux, et celui qui s’y refusera sera égaré. » Ensuite il rentra dans la terre et disparut. J’ai voulu crier mais je n’ai pas pu parler, et de même je n’ai pas pu me lever sur mes jambes. Ma famille est venue et je dis : « Dissimulez-moi des Abyssins. » Et ils me dissimulèrent à eux ensuite ma langue et mes pieds furent relâchés. »
Il est rapporté par Tabarani dans « El Aousat », Abou Nou’aïm, El Khatib et ibn ‘Asaker par la voie de d’Anas selon le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) qui a dit : « Parmi les charismes que m’a accordé mon Seigneur, le fait que je suis né circoncis et que personne n’a pu voir mes parties naturelles. » Il a été authentifié par Diya dans « El Moukhtarat ».
Ibn Sa’d a dit selon Younus ibn ‘Ata el mekki, que lui a rapporté el Hakam ibn Oubane el ‘Adni, qui rapporte de ‘Ikrima selon Ibn ‘Abbas, selon son père Al ‘Abbas ibn ‘Abdelmoutaleb (qu’Allah les agrée) qui a dit : « Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) est né circoncis et le cordon ombilical coupé, Abdelmoutaleb en fut stupéfait et il l’estima beaucoup et il a dit : « Mon enfant aura un grand avenir » et il eut effectivement un grand avenir. » Rapporté par Baïhaqi, Abou Nou’aïm et Ibn ‘Asaker.
Il est rapporté dans « El Wachah » de Ibn Dourid que Ibn Kalbi a dit : « Il nous a été rapporté que Ka’b el Ahbar a dit : « Dans certains de nos livres nous trouvons mentionné qu’Adam a été créé circoncis, et douze prophètes après lui naquirent circoncis et que le dernier d’entre eux fut Mohammed (le treizième), il y a eut Chith, Idris, Nouh, Sem, Loth, Youssuf, Mousa, Souleïman, Chou’aïb, Yahya, Houd et Salih, sur eux tous la paix d’Allah. »
Il est rapporté par Tabarani dans « El Aousat », Abou Nou’aïm et Ibn ‘Asaker selon Abi Bakrat : « C’est Djibril qui a circoncis le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) en même temps qu’il lui purifia le cœur. »
Il est rapporté par Baïhaqi et Sabouni dans « El Ma-atine », ainsi que El Khatib et Ibn ‘Asaker dans leurs « Tarikh » selon ‘Abbas ibn ‘Abdelmoutaleb qui a dit : « J’ai dit : « Ô Messager d’Allah, ce qui m’a poussé à entrer dans ta religion c’est un signe de ta prophétie, je t’ai vu dans le berceau, tu balbutiais à la lune en la montrant du doigt, et la lune se mit à se balancer suivant le mouvement » Il dit (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) : « En effet sache que j’étais en train de lui parler et qu’elle me parlait, et elle me consolait de mes pleurs et me distrayait. Et j’entendais son fracas quant elle se prosternait sous Le Trône. » Sabouni a dit : « La chaîne de ce hadith est Gharib mais l’énoncé du prodige est bon. »
L’Autorité Abou Fadl Ibn Hajr a dit dans son commentaire de « Boukhari » au sujet de Waqdy que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a parlé au tout début de son accouchement, et Ibn Sab’i a évoqué dans « El Khassa-is » que son berceau était bougé par les anges et que les premières paroles qu’il a dites en étant nouveau né sont : « Allah est Exalté dans Sa Grandeur, louange à Allah en abondance. » »
Pour clôturer ces extraits sur les particularités de la naissance du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), voici une réponse édifiante de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) sur l’une des particularités que peu ont abordées :
Il est écrit dans « Djawahirou-l-Ma’ani » qu’une fois, on posa la question suivante à Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) : « Est-ce que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a été enfanté en sortant par les voies naturelles ou bien en sortant en dessous du nombril ? »
Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a dit : « Sache que j’ai lu dans certains livrets qui retranscrit le « Chifa » de Ibn Sab’i (Sebti) où il est dit : « Il (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a été enfanté en sortant en dessous du nombril, et il n’est pas sorti par les voies naturelles de la naissance, et il en est ainsi pour tous ses frères prophètes et messagers. » C’est ainsi que cela a été notifié par Ibn Sab’i, et il se peut que certains opposants objectent en disant : « S’il en était comme il a dit, alors cela aurait été largement retranscrit à grande échelle et reconnu, car cela fait partie des faits les plus importants. De plus il ne fait aucun doute que lors d’une naissance de nombreuses femmes sont présentes, or les femmes sont les plus ardentes à parler des évènements étonnants dont elles sont témoins. Donc si ce fait extraordinaire avait vraiment eu lieu, alors cela aurait été vu par toutes les femmes qui ont été présentes lors de la naissance de l’un d’entre les prophètes. De ce fait toutes les femmes présentes l’auraient alors propagée, vu leurs difficultés à le dissimuler, et par conséquent si les femmes en avaient parlé cela serait devenu un fait répandu et reconnu sur tous les endroits de la terre. Or comme justement cela n’est point répandu et reconnu partout sur terre et que les femmes ne l’ont pas évoqué, c’est que l’enfantement par le dessous du nombril n’est jamais survenu.
La réponse à ce point est : ce fait extraordinaire a été voilé par Allah pour qu’il ne soit pas propagé parmi les gens. Cela implique deux observations :
La première observation : C’est que la dissimulation de ce qui doit être caché et l’apparition de ce qui doit être apparent, tout cela est une affaire qui ne dépend que d’Allah – Glorifié et Exalté – Il fait apparaitre ce qu’il veut, avec ou sans cause, et cela même si les circonstances pour la garder secrète sont abondantes. Et de même il dissimule ce qu’Il veut, avec ou sans cause, et cela même si les circonstances pour la rendre apparente sont abondantes, et ce cas entre dans cette catégorie.
La seconde observation : Le fait que la haute élite soit sortie par le dessous du nombril, hors des voies naturelles souillées, tout cela Allah le Très Haut l’accomplit en ouvrant chacune des membranes de la mère : celle de la peau, le péritoine, l’utérus jusqu’à ce qu’il sorte, puis Il la rend telle qu’elle était, plus rapidement qu’un clignement d’œil, tout cela n’est pas inenvisageable pour la Puissance d’Allah le Très Haut. Ensuite si Allah le Très Haut veut que cela reste dissimulé, alors Il rend les femmes présentes distraites, comme dans le cas où elles l’examinent et qu’elles se disent : « C’est n’est pas encore le moment pour elle d’accoucher, ce ne sont que des contractions. » Par conséquent elles deviennent inattentives et à ce moment précis Allah ouvre la mère par le dessous du nombril et l’enfant est sorti plus rapidement que le clignement de l’œil, ensuite Il la rend dans son état initial en cicatrisant plus rapidement que le clignement de l’œil, puis le sang se met à couler à l’emplacement des voies naturelles d’accouchement. C’est là que les femmes disent : « L’enfant est né », et elles croient qu’il est sorti par les voies naturelles d’accouchements à cause de la présence du sang à cet emplacement, et alors qu’au niveau du nombril il n’y a pas de trace de sang.
Pour ce qui est de la dissimulation de cet évènement par la mère du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), c’est en raison de deux situations :
La première situation c’est qu’un des secrets Divins s’est saisi de son cœur et le cœur est incliné à ne pas divulguer l’agissement d’Allah pour pouvoir conserver ce secret. Le Très Haut et Exalté a dit : « Et le cœur de la mère de Moïse devint vide. Peu s’en fallut qu’elle ne divulguât tout, si Nous n’avions pas renforcé son cœur… » (Sourate 28 Le récit, verset 10) C’est ainsi qu’Allah a incliné le cœur (des mères des prophètes) aussi pendant leur grossesse lorsqu’elles constataient des évènements extraordinaires, en rêve ou à l’état de veille, qui prouvaient la prophétie de leur enfant.
La seconde situation c’est que si la mère avait voulu raconter ce phénomène, elle aurait été démentie par les autres femmes présentes à cause du sang au niveau des voies naturelles d’accouchement, alors qu’il n’y avait aucune trace en dessous du nombril, rien n’aurait pu le prouver, ni manifestation visuelle, ni indice, ni témoin pour corroborer. L’abondance de situation laissait vraisemblablement paraître qu’elle sera démentie dans ses prétentions, et par conséquent elle adopta la dissimulation face à un démenti probable. C’est pour cette raison qu’il n’y a aucune description de cela, tel est la réponse à ce point. »
On lui dit : « Maintenant si l’on affirme que c’est en raison de la pureté du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) qu’il n’a pu sortir par une voie souillée, alors par ou est-il entré quand il ne fut qu’une semence ? Dans ce cas, il faudrait concevoir ce que vous vouliez éviter précédemment. Ou sinon il faudra prétendre qu’il a été créé à partir de la salive de son père comme certains l’ont dit d’entre ceux qui considèrent le sperme comme une souillure. »
Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) répondit : « Il est inexact qu’il ait été créé à partir de la salive de son père, mais il a bien été créé à partir d’une semence comme l’ensemble des autres prophètes et être humains. Et cette semence a pénétré par la voie naturelle comme cela est communément connu, mais cette semence n’est pas semblable à ce qu’il était lorsqu’il fut enfanté, car elle est dépourvue d’esprit, tandis que pour sa naissance c’est en raison de la pureté de son noble esprit qu’il est sorti par autre que les voies naturelles. »
L’interrogateur demanda : « Mais alors que dîtes-vous de la présence de l’esprit dans l’utérus alors qu’il y a du sang ? »
Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) répondit : « Sache que l’utérus est pur et que le sang est pur tant qu’il n’est pas sorti de l’utérus. » Fin de citation de Seïdina.
Texte tiré et traduit de « Khassa-is el Koubra » de l’éminent Imam Jalaldin Souyouti (qu’Allah l’agrée) par la Zaouiya Tidjaniya el Koubra.
Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe