Question-réponse 71

Tout d’abord permettez-moi de magnifier votre travail que vous menez à bien pour le développement de la tariqua tidjaniya. En fait j’ai quelques remarques à souligner : En lisant vos articles nous constatons que vous favorisez la descendance du Cheikh par rapport aux autres Mouquadames. Je vous rappelle que quand le Prophète (psl) parlait de sa famille il ne faisait pas référence au lien de sang. Il voulait dire toutes les personnes qui prenaient son chemin. Ce sont ces gens qui appartiennent à sa véritable famille. Je n’ai vu nulle part le nom de Abdoulaye Niass ou de El Hadj Malick Sy ou surtout Cheikh Ibrahim Niass qui est le détenteur de la faydou tidianiya. Et pourtant on n’a remarqué dans vos articles que Cheikhou Tidiane avait parlé de la Faydou Tidianiya. On ne peut pas être tidiane en refusant d’admettre que Cheikh Ibrahim Niass est le “sakhiboul fayda”. Merci d’avance.

REPONSE

Avant tout nous vous sommes reconnaissants pour vos encouragements, on demande à Allah qu’Il nous accepte de par Sa Grâce et Son Agrément.

Ensuite, sachez que vos remarques suscitent plusieurs degrés de réactions de notre part.

La première réaction est la clarification au sujet du fait que la descendance du Cheikh (qu’Allah sanctifie son précieux secret) semble favorisée. En réalité la faveur et la place que nous accordons à la noble descendance de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) au sein de la Tariqa Tidjaniya sont bien en-dessous de son mérite réel et de la place d’honneur qu’Allah lui a octroyé. Et même si votre remarque semble être un reproche nous le considérons comme un compliment et comme une cause de fierté. Il faut comprendre que l’objectif de ce site est de faire découvrir et connaître cette Tariqa du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et son noble dépositaire, le Pôle Caché Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret). Pour ce faire il a fallu s’abreuver à la source même d’où elle a jailli, et ressortir de l’oubli l’enseignement précieux de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) en privilégiant ceux qui furent les premiers à le recevoir, c’est-à-dire sa descendance et ses compagnons directs qui vécurent auprès de lui et poussèrent sous l’attention de sa main bénie.

Ainsi faire resurgir des oubliettes la source même de cette Tariqa est notre mission. Vous pouvez constater par vous-même cet oubli, interrogez autant de disciples tidjani que vous en connaissez et demandez par exemple à un disciple affilié à travers la famille Niass et à un disciple affilié à travers la famille Sy : Où Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) a eut sa Grande Ouverture ? Qui de ses compagnons fut considéré par Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) au même rang qu’Abou Bakr pour le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) ? Qui de ses compagnons voyait le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) vingt-quatre fois en une journée ? Qui de ses compagnons fut l’imam attitré de Seïdina ? Qui furent les compagnons qui servirent d’intermédiaire entre Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) à ses débuts ? Comment s’appelaient les deux fils que Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) laissa après sa mort… ? Ensuite interrogez un des disciples affilié à travers la famille Niass sur des sujets concernant Cheikh Ibrahim Niass (qu’Allah l’agrée) ou sa famille, faites de même avec un disciple affilié à travers la famille Sy ou toute autre famille célèbre parmi les maîtres, et vous constaterez alors par vous-même la nécessité de cet objectif.

Si cela ne suffit pas à vous convaincre alors cherchez sur internet tous les sites basés sur la Tariqa Tidjaniya à travers la famille Sy et Niass, pour reprendre votre remarque, en français ou en anglais, cherchez-y des informations sur Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) vous en trouverez peut-être un peu, de manières succinctes ; puis cherchez-en sur ses compagnons, rares sont les informations que vous pourrez trouver à leurs sujets pour ne pas dire aucun. Ensuite si vous recherchez des informations sur sa noble descendance alors vos recherches n’ont que peu de chance de trouver une seule mention, ni sur ses deux nobles enfants et héritiers, ni sur ses khalifes successifs, ni sur le khalife actuel. Que reste-t-il à la Tariqa Tidjaniya si on y enlève la connaissance de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret), celle de ses compagnons et de ses descendants, alors que c’est d’abord par eux qu’elle est venue, qu’elle a été assimilée et comprise, sauvegardé et transmise. Existe-t-il une seule chaîne d’affiliation à la Tariqa Tidjaniya à travers le monde sans que ne soit mentionné Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) ainsi que l’un ses compagnons ou de ses descendants ? Impossible, car une telle chaîne serait invalide et ne reposerait sur rien.

De plus l’ensemble de cette voie, de ses bienfaits, de ses grâces et de ses garanties tourne autour de la personnalité et de la station de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret), le Pôle Caché. N’importe quel Mouqadem, Khalife ou même descendant, dépend entièrement de Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et n’a pour rôle que de le représenter et d’être à son service. L’Imam Soukeïrij (qu’Allah l’agrée) a dit : « Le Mouqadem dans cette Tariqa Ahmediyya Tidjaniyya, quoi qu’il ait atteint dans les degrés particuliers, il n’est qu’un représentant de Seïdina, sans posséder une particularité distincte de cela. » Méconnaître ceux qui l’ont suivi et aimé et qui furent aimé par lui est une grave déficience pour toute personne affiliée à cette voie bénie, quel que soient son rang et sa fonction. Le statut de la descendance a toujours été particulier et reconnu, et ce fait a bien été assimilé par les compagnons de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et pour illustrer ce point il suffit de se référer à ce qu’à rapporté le savant et connaissant Sidi Ahmed Soukeïrij (qu’Allah l’agrée) dans son Kachf El Hijabdans le récit de Sidi Ahmed ibn Abdrahman Semghouni (page 284).

En effet, après la mort de Seïdina, les disciples de Fès interrogèrent le Khalife Sidi Hajj Ali Tamacini (qu’Allah l’agrée) sur l’identité de celui d’entre les membres de cette Tariqa Mohamediyya dont Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) avait dit : « Il y a certains de mes compagnons que si on rassemblait l’ensemble des Pôles de cette communauté, on ne pourrait les peser devant l’étendue d’un seul cheveu de leurs océans » et il a dit que l’un d’entre eux est apparu et qu’il est de père et de mère Fèsi (originaire de la ville de Fès), mais sans pourtant le nommer, il l’a entièrement dissimulé.

Sidi Hajj Ali (qu’Allah l’agrée) leur répondit : « « Mais que feriez-vous donc avec lui si vous le voyez ? » Ils dirent : « Nous l’honorerions et nous nous conformerions à ses ordres. » Il leur dit : « N’est-ce pas qu’il ne serait qu’un serviteur de Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et de ses enfants ! ? » Ils dirent : « Oui en effet. » Il leur dit alors : « Il vous suffit alors d’honorer les enfants de Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et de vous conformer à leurs ordres en priorité vu ce que cela implique comme observance des commandements de Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) […] » »

Nos propos ne visent pas à minimiser la valeur et l’étendue des efforts fournis par les nobles personnages cités que sont Hajj Malick Sy et sa famille (qu’Allah les agrée) ou Cheikh Ibrahim Niass et la sienne (qu’Allah les agrée), mais juste à remettre les priorités dans l’ordre des choses. Eux-mêmes ont œuvré en représentant dignement Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) en étant à son service et sous ses ordres, comme sous ceux des responsables parmi sa descendance, en respectant leur rang particulier reconnu par l’ensemble de ses compagnons. Ils ont assumé leur rôle de lien afin de faire connaître Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et de permettre aux disciples de le suivre, en leur enseignant tout ce qui a trait à son éducation, sa vie, sa descendance, ses compagnons. C’est le chemin emprunté par les véritables Chouyoukh et maîtres de cette voie qui ont accédé aux hauts degrés grâce à leur dévouement sincère. Se réclamer de tels maîtres c’est suivre leur exemple et il ne suffit pas de les citer ou de brandir leur mérite pour se prétendre d’eux.

Il est dans nos projets de faire connaître de nobles personnages tels qu’eux, qui ont marqué par leur engagement l’histoire de cette noble Tariqa, ainsi que les grandes personnalités qu’ils soient du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie, du Sénégal, du Mali, de l’Egypte, de l’Indonésie ou d’autres horizons, car ils sont nombreux par la grâce et la bénédiction de notre Seigneur. Vous trouverez dans la rubrique « Dossiers » du site une ébauche de ce projet avec Sidi ‘Arbi ibn Sa-ih (qu’Allah l’agrée) pour le Maroc, Hajj ‘Omar Foutiyou (qu’Allah l’agrée) pour la Sénégambie, et Cheikh Maouloud Fall (qu’Allah l’agrée) pour la Mauritanie.

Cela étant éclairci sachez que notre seconde réaction à vos remarques est l’indignation suite à vos propos concernant le « Faïdou ». Nous avons largement répondu à cette question dans le FAQ n° 65 et nous avons été clairs sur le fait que cela reste personnel à chacun et ne doit pas être d’une part une cause de clivage entre disciples, et d’autre part que cela ne change rien à l’évolution au sein de cette noble Tariqa. Or il est plus qu’excessif de prétendre qu’on ne peut être tidjani si on ne reconnait pas Cheikh Ibrahim Niass (qu’Allah l’agrée) comme le détenteur de la « Faïdou ». Pour être considéré comme tidjani il faut tout simplement respecter les conditions d’affiliations à la Tariqa qui sont obligatoirement connues et lues avant toute affiliation à la voie. La reconnaissance du mérite particulier de tel ou tel personnage n’entre d’aucune façon en considération dans cette affiliation, tout comme n’entre pas en compte, pour être considéré comme musulman, le fait de reconnaître Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) comme étant le Sceau de la Sainteté.

De plus, par de telles déclarations vous exposez la noble personnalité de Cheikh Ibrahim Niass (qu’Allah l’agrée) à la critique et à la désapprobation, alors qu’il est innocent de telles allégations. Jamais il n’a prétendu que celui qui ne le reconnait pas comme étant le « Faïdou » il n’est pas tidjani. Ce sont des paroles qui se propagent dans la bouche de certains ignorants parmi les disciples et même mouqadem mais dans lesquels il n’a rien à voir, et cela est un manque de bienséance certain envers lui. L’imam Rifa’i (qu’Allah l’agrée) a dit à ce propos : « Ô mes disciples ! Sachez que je me désavoue de celui d’entre vous qui m’insulte. » Ils répondirent : « Mais comment oserions-nous t’insulter alors que tu es notre Cheikh ? » Il dit : « En prétendant ce que je n’ai pas dit et en accomplissant ce qui est réprouvé, car si les gens constatent cela de vous ils diront : « S’ils n’avaient pas vu ou entendu cela de leur Cheikh alors ils ne l’auraient pas fait eux-mêmes. » Donc, gardez-vous bien de répéter et surtout de croire en ce genre de parole, apprenez à connaître au mieux Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et sa Tariqa, vous éviterez ainsi de tomber dans de si grands gouffres.

Enfin notre dernière réaction à vos remarques est la mise en garde. En affirmant que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) ne faisait pas référence au lien du sang en parlant de sa famille, vous franchissez une ligne qui vous éloigne des gens de la Sunna. Il fait l’unanimité au sein des Gens de la Sunna que la famille (Ahlou-l-Baït) du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) sont ses liens de sang et qu’il est un devoir pour la foi de tout musulman de reconnaitre leur statut particulier, de les respecter et de les aimer. Dans le cas contraire, ils s’exposent à la colère et au châtiment d’Allah. Il faut savoir que c’est une secte dissidente de l’Islam qui a prétendu que la famille du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) ne désignait pas ses liens de sang, et ainsi ils interprétaient les versets et les paroles prophétiques en leur faveur en dépossédant le caractère particulier de la famille du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) de tout mérite. Il s’agit des Kharidjites dont est issu l’assassin de l’Imam ‘Ali (qu’Allah anoblisse son visage).

Un jour quelques compagnons demandèrent conseil à Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) pour habiter une certaine région en Algérie, Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) leur répondit en ces termes : « Il ne convient pas de résider dans cette région pour celui qu’Allah a guidé, car ses habitants, son ciel et sa terre sont ténébreux. Ils entreront dans le feu, car c’est la région d’une secte égarée, qui elle-même égare et qui s’est permis de haïr Seïdina ‘Ali (qu’Allah l’agrée). » Puis il ajouta : « Ils suivent l’école d’Ibn Mouljam (l’assassin de l’imam ‘Ali (qu’Allah l’agrée) et qui faisait partie du groupe dissident des Kharijites) qu’Allah lui mette une bride de feu. »

Même s’il est possible, par une interprétation poussée, de considérer les gens pieux comme faisant partie de la famille du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), cela ne dépossède en rien sa famille et sa descendance du mérite particulier qu’Allah leur a octroyé, et du devoir de les respecter et de les aimer, et de ne jamais leur causer du tort comme le montre clairement le Livre d’Allah ainsi que les paroles prophétiques suivantes : Allah dit : « Allah ne veut en vérité que faire partir de vous la souillure, gens de la maison, et vous purifier totalement. » (Sourate 33 Les coalisés, verset 33)

Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : «Aimez Dieu pour ce qu’il vous procure comme bienfaits, et aimez-moi pour l’amour de Dieu, et aimez ma famille pour l’amour que vous avez envers moi. » (Rapporté par Tirmidhi selon ‘Abdallah ibn ‘Abbas, il l’a déclaré Sahih –Gharib. Rapporté aussi par Tabarani dans el Kebir, El Hakem dans El Moustadrak qui a déclaré sa chaîne authentique et Dhahabi l’a corroboré, Baïhaqi l’a rapporté dans Chou’b el Iman.

Zayd ibn el Arqam (qu’Allah l’agrée) a dit : « Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) nous avait adressé un discours. Après avoir loué Dieu, il nous dit : “Je ne suis qu’un être humain, bientôt l’Ange de Dieu m’appellera et je répondrai à l’appel. Mais je vous lègue deux choses grandioses. D’abord, le Livre de Dieu qui vous éclaire la voie, suivez-le et attachez-vous y ; ensuite ma descendance, je vous rappelle Dieu pour que vous vous attachiez à ma famille ». (Mouslim)

Ibn ‘Abbas (qu’Allah les agrée tous deux) a dit : « Safiyya bint ‘Abdelmoutalib perdit un fils qu’elle pleura. L’Envoyé de Dieu (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) lui dit : « Ô tante, tu pleures ? Quiconque perd un enfant en islam possède une demeure au Paradis dans laquelle elle habitera. » Lorsqu’elle sortit de chez lui, un homme la rencontra et lui déclara : « En vérité, tes liens de proche parenté (qarâba) à Muhammad ne te serviront à rien contre les desseins de Dieu ! » Elle se mit à pleurer et l’Envoyé d’Allah, entendant sa voix, et alarmé par cela il sortit. Il la respectait, étant bon envers elle et la chérissait : « Ô tante, tu pleures encore, après ce que je viens juste de te dire. » Elle répondit : « Ce n’est pas la cause de mes pleurs » et elle l’informa de ce que l’homme lui avait dit. Il se courrouça et dit : « Ô Bilâl ! Annonce la prière. » Celui-ci s’exécuta. Ensuite, le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) se leva et loua Dieu et en fit l’éloge. Puis il dit : « Qu’ont à l’esprit des gens qui prétendent qu’être de ma proche parenté ne servira à rien ? Tous les liens de parenté, par alliance et généalogiques, seront désunis au Jour de la Résurrection, excepté les miens. Ma parenté (rahim) est respectée sur Terre et dans l’Au-delà. »

‘Omar Ibn al Khattab (qu’Allah l’agrée) a dit : « J’épousai Oum Koultoum (fille de ‘Ali et Fatima) à la suite de ce que j’entendis le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) dire ce jour-là et parce que je désirai qu’il y ait entre lui et moi un lien généalogique et un lien de parenté par alliance. » Hadith rapporté par Tabari qu’on retrouve aussi différemment chez Ibn Hanbal (Al Musnad) et rapporté par Abu Sa’id al Kudri.

Moutalib ibn Rabi’a rapporte : « Al ‘Abbas vint chez le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) en étant fâché, il dit : « Qu’as-tu ? » Il répondit : « Ô Messager d’Allah, Qu’avons-nous avec Qouraych ? » Il demanda : « Et qu’as-tu avec eux ? » Il dit : « Ils se rencontrent avec des visages rayonnants et ils nous rencontrent autrement (en disant : nous, il veut dire la famille du Prophète, Ahlou Bayt). » Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) se fâcha alors si bien que la veine entre ses yeux se gonfla. Quand il se calma, il dit : « Par Celui qui tient l’âme de Mohammed dans sa main ! La foi ne pénétrera pas le cœur d’une personne jusqu’à ce qu’elle vous aime pour Allah et Son Messager ! » Puis il dit : « Comment se fait-il que des hommes m’affligent en offensant Al ‘Abbas ? L’oncle de la personne est le semblable de son père ! »

Il est rapporté par Tabarani dans el Kebir et El Hakem dans el Moustadrak qui l’a authentifié selon les critères de Mouslim et Dhahabi l’a corroboré selon Ibn ‘Abbas qui a dit : « Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Ô Bani Abdelmoutaleb ! J’ai demandé trois choses à Allah pour vous : Qu’Il affermisse vos cœurs, qu’Il enseigne à vos ignorants et qu’Il guide vos égarés. Et je lui ai demandé qu’Il vous fasse généreux, courageux et compatissants. Et si une personne prenait place entre le coin (de la ka’ba) et la Station (d’Ibrahim) et qu’il prie et jeûne et qu’ensuite il meurt tout en détestant la descendance de Mohammed, il rentrera au Feu. »

Il est rapporté par ‘Ali (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Celui qui ne reconnait pas le droit de ma descendance c’est qu’il fait partie d’une des trois catégories : soit il s’agit d’un hypocrite, soit il s’agit d’un enfant adultérin, ou il provient de ce qui n’était pas en état de pureté » c’est-à-dire que sa mère l’a porté sans être en état de pureté. (Rapporté par Ibn ‘Ady dans el Kamil et Daïlami dans le Mousnad)

Il est rapporté par Tabarani dans el Kebir selon Ibn ‘Abbas (qu’Allah les agrée tous deux) qui a dit : « Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Détester les Banou Hachim et les Ansar est de la mécréance, et détester les Arabes est de l’hypocrisie »

Il est rapporté par Ibn ‘Ady dans el Iklil selon Abou Sa’id el Khoudri (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Celui qui déteste les Gens de ma famille est un hypocrite. » Il est rapporté par Daïlami dans Mousnad Firdaous et il a dit : « Cela est attesté par la parole de Jabir (qu’Allah l’agrée): « Nous ne reconnaissions les hypocrites que par leur haine envers ‘Ali » rapporté par Ahmed et Tirmidhi.

Il est rapporté par Ibn Hibban dans son Sahih et el Hakem selon Abou Sa’id (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Il n’est pas un homme qui déteste les gens de ma famille sans qu’Allah ne le fasse entrer en Enfer. » » Il a été dit dans le Moustadrak que c’est un hadith authentique selon les critères de Mouslim et Dhahabi ne s’est pas prononcé à son sujet.

Il est rapporté par Tabarani dans el Aousat selon Jabir ibn ‘Abdallah (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) nous a fait un sermon et je l’ai entendu dire : « Ô vous les gens ! Sachez que celui qui déteste notre famille Allah le Très Haut le ressuscitera au Jour Dernier en tant que juif. » Je lui dis : « Ô Messager d’Allah, même s’il jeûne et prie. » Il dit : « Même s’il jeûne et prie et prétend être musulman […] » »

Il est rapporté par Dalaïmi selon Abou Sa’id (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « La colère d’Allah se déchainera sur ceux qui me causent du tort en s’en prenant à ma famille. » Il est rapporté dans Kanz el ‘Oumal d’El Hindi.

Il est rapporté par Dalaïmi selon Abou Houreyra (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Allah se courrouce contre ceux qui mangent au-dessus de la satiété, de ceux qui sont insouciants à l’obéissance dans leur Seigneur, ceux qui délaissent la Sunna de leur Prophète, ceux qui trahissent leur gage de protection, ceux qui détestent la famille de leur prophète, ceux qui nuisent à leurs voisins. » Kanz el ‘Oumal.

Il est rapporté par El Hakem et Daïlami selon Abou Sa’id (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Trois, celui qui les préserve Allah lui préservera sa religion et sa vie ici-bas, et celui qui les néglige Allah ne lui préservera rien du tout : la sacralité de l’Islam, ma sacralité et la sacralité de ma descendance. » Rapporté par Tabarani dans El Kebir et El Aousat.

Il est rapporté par El Khatib selon ‘Ali (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « L’intercession est pour ceux de ma communauté qui aiment les gens de ma Maison. »

Il est rapporté par Tabarani dans El Kebir selon Ibn ‘Abbas (qu’Allah les agrée tous deux) qui a dit : « Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « La situation d’un serviteur ne se finira pas tant qu’il n’a pas répondu à quatre choses : sur sa vie et comment il l’a passé, sur son corps et comment il l’a usé, sur son argent comment l’a-t-il dépensé et où l’a-t-il acquis, et sur son amour envers nous et ceux de ma famille. »

Il est rapporté par Daïlami selon ‘Ali (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Éduquez vos enfants sur trois caractéristiques : l’amour de votre Prophète, l’amour des gens de sa famille et la récitation du Qoran, car les détenteurs du Qoran seront ombragés par Allah le jour où il n’y aura d’autres ombres que la sienne, avec ses prophètes et ses élus. » Kanz el ‘Oumal

Il est rapporté par Daïlami selon ‘Ali (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Il y a quatre catégories de personnes pour qui je serai leur intercesseur au Jour du Jugement : celle qui honore mes descendants, celle qui satisfait leurs besoins, celle qui s’applique à exécuter leurs ordres au moment où ils l’y contraignent et celle qui les chérit dans son cœur et par ses paroles. » Zoubaïdi l’a rapporté dans El At-haf.

Il est rapporté par Tirmidhi, El Hakem dans son « Moustadrak » et Baïhaqi dans « Chou’b el Iman » selon ‘Aïcha (qu’Allah l’agrée) qui le rapporte du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) : « Il y a six catégories de personnes qu’Allah a maudites ainsi que les prophètes exaucés : Celui qui rajoute quelque chose au Livre d’Allah, celui qui nie le Destin, celui qui se conduit tyranniquement en honorant ceux qu’Allah a humiliés et en humiliant ceux qu’Allah a honorés, celui qui rend licite ce qu’Allah a interdit, celui qui se permet à l’égard de ma descendance ce qu’Allah a prohibé, et celui qui abandonne ma Sunna. »

Il est rapporté par Daïlami selon Abou Sa’id (qu’Allah l’agrée) qui a dit : « Le Messager d’Allah (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « La colère d’Allah se déchaine sur celui qui me cause du tort à travers ma descendance. » Il est mentionné dans Kanz el ‘Oumal.

Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Conservez votre affection pour ma famille. Qui retrouve Allah en nous aimant entrera au Paradis par notre intercession. Par celui qui tient mon âme entre ses mains, l’acte du serviteur ne sera reconnu que s’il reconnaît notre droit.» (Rapporté par Tabarani dans El Awsat selon Hasan ibn ‘Ali – qu’Allah les agrée tous deux)

Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Ma descendance est parmi vous comme l’arche de Noé, qui y monte est sauvé et qui s’en détache se noie. » (Rapporté par El Bazzar dans « el Kachf » selon Ibn ‘Abbas, Tabarani dans « El Kebir », Abou Nou’aïm dans « El Hilya »)

Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Mes descendants sont pour vous comme l’arche de Noé, qui y monte est sauvé et qui s’en éloigne se noie. Mes descendants sont pour vous comme la porte de rémission des enfants d’Israël, qui y rentre est pardonné. » (Rapporté par Tabarani dans El Awsat selon Abi Sa’id el Khoudri (qu’Allah l’agrée))

Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit : « Les étoiles protègent les voyageurs de la noyade et mes descendants sont le refuge de ma nation en cas de discorde religieuse, si l’une des tribus arabes s’oppose à eux alors ils divergeront, et ils deviendront alors les partisans d’Iblis. » (Rapporté par El Hakem selon Ibn ‘Abbas-qu’Allah les agrée tous deux.)

Nous ne pouvons pas nous étendre à rapporter tous les écrits sur le statut particulier de la descendance du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) cela suffit à en donner un léger aperçu, mais le disciple tidjani a le devoir de reconnaître leur mérite. Le grand compagnon Sidi Abdelwahhab ibn El Ahmar (qu’Allah l’agrée), un parmi l’élite des élites et des piliers de cette Tariqa bénie, très aimé par Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret), a dit :

« La Tariqa Tidjaniya se base sur trois choses qui en sont son noyau et son secret :

– L’amour constant envers la famille du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui)

– Faire ses prières à l’heure

– Et l’abondance dans les prières sur le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui). »

Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) multipliait les marques de respect (qu’Allah sanctifie son précieux secret) face à la noble descendance, au point que ses compagnons pouvaient savoir si la personne honorée était ou non un Chérif, et il a dit dans El Ifadatou-l-Ahmediya : « Les désobéissants parmi la descendance du Prophète (Ahlou-l-Baït) empruntent la même route que celle des gens de Badr, il leur sera dit : « Faites ce que vous voulez, vous êtes pardonné. » Quant aux gens de la réussite parmi eux personne en dehors d’eux (Ahlou-l-Baït) ne peut les atteindre dans leur mérite. »

Cela est du fait que les Gens de la Réalisation considèrent que le véritable Chérif ne mourra qu’en état de repentir conformément à la Parole du Très Haut : « Allah ne veut en vérité que faire partir de vous la souillure, gens de la Maison, et vous purifier totalement » (Sourate 33 Les coalisés, verset 33)

Alors cher frère, n’est-il pas temps de se remettre en question et d’évaluer notre obéissance au propos de Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) ? Allons-nous continuer à nous comporter en ignorant son éducation et en agissant comme s’il était absent et qu’il ne nous voyait pas ? Tirons des leçons de ce récit où Sidi Mohamed El Ghali (qu’Allah l’agrée) a raconté à certains compagnons particuliers qu’il avait vu Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) après sa mort et il lui a dit : « Ô Sidi, tu es parti et tu nous as laissé. » Et Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) de lui répondre : « Je ne suis pas absent et je ne vous ai pas quitté, mais ce n’est qu’un passage de la demeure terrestre à la demeure lumineuse (Nouraniya).»

N’est-ce pas à nous de lui faire honneur en lui montrant que notre amour envers lui est plus fort que tous les clivages ? Que notre désir n’est que de le satisfaire entièrement ? Et que nous ne faisons qu’un seul corps et qu’un seul cœur, nous unifiant à respecter toutes les personnes respectables au sens spirituel du terme ? Ou alors préférons-nous faire la sourde oreille, nous entêtant à avoir raison en préférant l’orgueil de la passion à l’humilité de la raison ? Si tel est notre agissement alors n’est-ce pas nous qui faisons le plus de tort à cette voie bénie en son sein, bien plus que ne peuvent en faire les ennemis de cette Tariqa à l’extérieur ?

Nous savons très bien que tel n’est pas le cas et que votre désir est de mieux connaître cette noble voie afin de mieux vous y conformer et nous vous encourageons à persister dans ce chemin, car toute connaissance bénéfique est une lumière qui chasse les ténèbres de l’ignorance. Nous espérons intensément que chaque disciple pourra trouver la main de Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) afin de s’y cramponner fermement.

Recherche et traduction par la Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe