Sidi Ahmed Maghbar, qu’ALLAH l’agrée
L’homme majestueux, Sidi Ahmed ibn hajj ‘Arbi Maghbar, alors âgé de seize ans. Il était souvent assis à la Zaouiya bénie tout au long du vécu de Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret).
Son père avait la Tariqa de certains autres Connaissants, mais avec une croyance ferme en Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et un amour particulier pour lui et, chaque fois qu’il lui survenait quelque chose, il allait auprès de Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) pour qu’il le lui ôte et il le satisfaisait dans sa demande. Quant à notre personnage, il a pris la Tariqa de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) à travers le grand Wali Moulay Mohamed ben Abi Nasr El ‘Alawi (qu’Allah l’agrée) et il était toujours auprès de lui.
Il a rapporté que Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) accomplissait fréquemment la prière du vendredi à la mosquée Qarawiyyine. Or, à l’époque de la construction de la Grande Zaouiya, les habitants de Fès furent très virulents par leur langage envers Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret). L’un d’entre eux imitait les Majdhoub feintant l’extase et dès qu’il apercevait Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) il lançait de méchants propos contre lui, se laissant influencer par ceux qui s’opposaient à Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret).
La langue de Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) répondait par ces vers : « Certes les détracteurs ont ordonné que l’ont m’insulte or on m’ordonne et je le dis cela ne me regarde pas ». De plus, durant cette époque, Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) interdisait à ses compagnons (qu’Allah les agrée) de répliquer à ces gens-là. Une fois, Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) sortit de la prière et ce même homme éleva la voix d’un air moqueur en disant : « Tous les Bédouins du désert sont tes cousins, ô ma beauté, ils veulent construire une Zaouiya, ils vont se faire du tort à eux-mêmes vu leur génie ».
Un compagnon dit à Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) : « N’entends-tu pas ce qu’il est en train de dire, ô mon maître ? » Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) fut saisi d’un état en chevauchant son cheval, celui-ci montait et descendait, jusqu’à ce que Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) dise : « Par Allah ! Pas avant que ne soient écrasées les entrailles du renégat ».
Il s’avéra que l’homme en question, en rentrant chez lui, fut atteint par la peste. Il chercha la délivrance de ce mal par l’intermédiaire des saints, mais il ne fut pas secouru et lorsqu’Allah lui voulut du bien, il lui fit comprendre qu’il avait été touché par la cause de Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret). Il se mit à l’implorer et à l’appeler pour qu’il lui pardonne en demandant à ceux qui passaient devant chez lui d’aller intercéder auprès de lui. Les envieux, qui l’avaient incité à délier sa langue sur Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret), étaient là et l’écoutaient. Certains d’entre eux se rendirent donc auprès de Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et le supplièrent de lever ce mal qui était descendu et ils intercédèrent par le caractère sacré de son aïeul, le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) afin qu’il lui pardonne.
Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) répondit : « Pour ce qui est arrivé, c’est arrivé, mais tout ira bien pour lui quant à sa foi » et, suite à cela, cet homme put prononcer l’attestation de foi et mourut. Qu’Allah nous pourvoie de l’Adeb dû à nos maîtres les wali.
Sidi Ahmed Maghbar (qu’Allah l’agrée) est mort quant à lui en l’année 1268H et il est enterré à Bab Ftouh.
Recherche et traduction par la Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe