Sidi El Hajj El Kabir Lahlou, qu’ALLAH l’agrée

L’immense bénédiction, le généreux, l’évocateur dans la crainte et l’humilité, détenteur des caractères immenses, le docte majestueux et méritoire Abou ‘Abdellah Sidi Hajj El Kebir Mohamed ibn ‘Issa Lahlou (qu’Allah l’agrée). Cet homme majestueux fait partie des élites d’entre les compagnons qui ont accédé à l’Ouverture dans cette Tariqa Mohammediya. Il était délégué par Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) pour le remplacer dans quelques évocations particulières avec certains autres parmi les élites des compagnons.

Il a été rapporté par Sidi ‘Arbi ibn Sa-ih (qu’Allah l’agrée) que lorsqu’il partit visiter notre personnage au cours de la maladie qui allait engendrer sa mort, il lui demanda : « Ô Sidi, pour les évocations que tu faisais, as-tu délégué quelqu’un pour te remplacer ? ». Il répondit : « Je n’ai délégué personne pour cela, j’ai entendu Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) dire :« Tous ceux d’entre mes compagnons qui évoquent une évocation, mais que la maladie empêche d’accomplir, Allah lui désigne un ange chargé de l’accomplir pour lui » je ne vais donc pas délaisser l’ange qui me remplace pour déléguer un être humain ».

Sidi ‘Arbi ibn Sa-ih (qu’Allah l’agrée) a dit à ce sujet : « Déléguer quelqu’un pour l’accomplissement d’évocations est valable dans notre Tariqa Mohammediya hormis en ce qui concerne les trois piliers : le Ouird (Lazim), la Wadhifa et le Dhikr du vendredi (‘Asrou) comme cela a été rapporté par Sidi Hajj El Kebir (qu’Allah l’agrée) qui a dit en parlant de Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) : « Je l’ai remplacé dans beaucoup d’évocations et parmi elles l’évocation de « Latif » »

Autrefois, Sidi El Kebir Lahlou et sa famille (qu’Allah les agrée) étaient reliés au connaissant d’Allah Sidi Mohamed ibn ‘Issa (qu’Allah l’agrée) et notre personnage accomplissait ses oraisons particulières. Il avait pour compagnon un certain docte qui étudiait avec lui et il était affilié à Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret). Quand ils se sont rencontrés tous les deux, le docte en question lui parla du degré de Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et notre personnage avait la poitrine qui se resserrait par son intense désir d’entrer dans cette Tariqa. Lorsque Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) se rendit à Fès, notre personnage accompagna son ami afin de l’accueillir près de l’Oued Sebou. Lorsqu’ils se rencontrèrent, son ami raconta à Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) que Sidi El Hajj El Kebir (qu’Allah l’agrée) désirait fortement le voir. Seïdina Ahmed Tijani lui dit : « Il fait partie de nos compagnons ». Quand ce fut le moment de la prière, Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) le fit diriger devant lui et c’était la première prière qu’il a accomplie avec Seïdina Ahmed Tidjani. Par la suite, Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) ne retournera à Fès, s’y installant définitivement, qu’avec l’ensemble de ses serviteurs et depuis notre personnage ne le quitta plus en raison de son enracinement dans son amour.

Les gens de l’ancienne Tariqa de Sidi Hajj El Kebir (qu’Allah l’agrée) vinrent à le blâmer d’avoir abandonné la Tariqa de ses ancêtres, mais il ne prêtait aucune attention à leurs propos et sa mère craignait également pour lui en raison de l’abandon de la voie de ses anciens. Un jour un évènement coïncida, car sa mère se mit à se plaindre de ses yeux de plus en plus souvent et Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) se trouvait justement dans leur demeure. Elle dit alors à son fils : « Ô mon fils ! Si ce Cheikh est tel que tu me le dis, qu’il invoque Allah pour moi afin que je guérisse, je croirais alors en sa sainteté ». Notre personnage informa Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) sur les dires de sa mère et il lui demanda : « Où est-elle ? » Sidi El Kebir (qu’Allah l’agrée) lui répondit : « Elle se trouve à côté de cette chambre » Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) lui dit : « Apporte-moi cette herbe » et il lui désigna de l’herbe sur les tuiles puis il lui demanda d’emmener sa mère.

Quand elle se tint devant lui comme une aveugle, Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) s’exclama sur un ton réprobateur : « C’est donc elle qui a dit ceci et cela » puis il lui cracha dans les yeux en lui disant : « Lève-toi à présent » et elle se mit à pleurer en disant : « Ô Sidi ! Je me repens auprès d’Allah » Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) lui répondit : « Ne t’inquiète pas, tout va bien.» Ensuite Seïdina frotta cette herbe à ses doigts puis il dit à notre personnage : « Appose cela sur ses yeux et qu’elle dorme avec jusqu’à demain » Il exécuta les recommandations de Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et le lendemain, lorsqu’elle ôta ces herbes des yeux, il ne resta plus de trace de ce dont elle souffrait comme si elle n’avait jamais rien eu. Depuis son amour s’enracina en Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret).

Recherche et traduction par la Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe