Sidi Hajj Daoudi, qu’ALLAH l’agrée
Il est le savant dont ont profité les gens de son époque, le signe de la religion dans ce bas monde, le père des grâces et des dons, détenteur d’une grande noblesse et de la haute valeur apparente, Abou-l-Abbas Sidi Hajj Daoudi (qu’Allah l’agrée), originaire de Tlemcen.
Il a vécu à Fès où il est reconnu par tous les savants, ces derniers tiraient de sa niche la lumière de la science et cheminaient vers la vérité dans la Chari’a et la Tariqa à travers ses guidances, sur un chemin où beaucoup de gens de la compréhension ont trébuché. Sidi Hajj Daoudi (qu’Allah l’agrée) a pris la Baraka dans sa jeunesse, directement de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) . Il est connu qu’il éprouvait un grand amour pour nos maîtres, les Nassiriya, qu’Allah préserve leurs secrets. Cet amour était si célèbre que certains pensaient, en le voyant les fréquenter, qu’il faisait partie de leur voie, mais ce n’était pas le cas.
Il a été prouvé à travers des gens dignes de confiance que durant la vie de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) Sidi Hajj Daoudi restait constamment avec le savant majestueux et le compagnon de Seïdina, Sidi Mohammed ibn Mechri (qu’Allah les agrée). Ainsi, Sidi Hajj Daoudi (qu’Allah l’agrée) ne sortait de la majestueuse Zaouiya bénie de Fès que pour des nécessités. Il recherchait la baraka à travers la vue de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et se régalait du goût exquis de ses prêches ainsi que de ses paroles envoûtantes ; il assistait à son assise pour profiter de sa présence.
L’un des enseignants de Qarawiyyine a raconté : « Je suis parti pendant ma jeunesse de Tlemcen pour Fès afin d’étudier et parmi mes professeurs se trouvait Sidi Mohammed ibn Mechri (qu’Allah l’agrée). Lorsque je décidai de retourner dans mon pays, je suis allé voir mes maîtres pour les saluer et leur demander conseils et invocations. Sidi Mohammed ibn Mechri (qu’Allah l’agrée) m’avait alors conseillé en me disant : « Si tu te trouves en difficulté, demande secours par l’intermédiaire de Seïdina Ahmed Tidjani » et il insista sur cela.
Après mon retour, je partis faire mon pèlerinage par la mer et le destin voulut que le bateau coule et je demeurai avec sept rescapés, transportés par les planches de l’épave jusqu’à ce que nous apercevions une île vers laquelle nous nous dirigeâmes. Personne ne se parlait, chacun attendait la mort. Je méditais et Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) me fit rappeler Fès et ses savants ainsi que le conseil de Sidi Mohammed ibn Mechri (qu’Allah l’agrée). J’implorais donc le secours d’Allah par l’intermédiaire de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret). Ensuite, je me mis à somnoler et vis apparaître devant moi Seïdina Ahmed Tidjani. Il me dit : « Répète : « Ô savant des douceurs, sauve-nous de ce qui nous effraie » Je repris conscience en répétant ces mots et il ne se passa que très peu de temps avant qu’un bateau n’apparaisse. Le capitaine nous repéra, rejoignit l’île et nous ramena en lieu sûr.
Quelque temps après, je me rendis de nouveau à Fès pour m’informer sur Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et on m’annonça sa mort. Après quelques recherches, je connus la date exacte de sa mort et remarquais avec étonnement qu’elle correspondait au jour où s’était produit l’événement ».
Recherche et traduction par la Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe