Sidi Hajj Mohamed ibn Hayyoun El Fesi, qu’ALLAH l’agrée

Il avait une place honorable dans l’amour de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et il faisait partie des devanciers qui se sont fermement accrochés à la corde de cette Tariqa Tidjaniya. Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) le distinguait de son regard d’attention, démontrant clairement qu’il comptait parmi ses aimés les plus rapprochés, qu’il étendait dans son intimité et à qui il confiait des affaires particulières.

Il faisait également partie des responsables avec Sidi Hachim Ibn Ma’zouz, Sidi ‘Ali Amlas et Sidi Mohamed El Ghali Boutaleb (qu’Allah les agrée) et de ceux à qui le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) avait ordonné de veiller aux travaux de la Zaouiya bénie de Fès et de ne jamais la quitter sauf en cas de nécessité ou de besoin, cela durant tout le temps que prendrait sa construction.

Notre personnage avait une boutique dans le marché Hararine et il arrivait à Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) d’aller s’asseoir avec lui. Un jour où il était assis, un voleur vint en cachette et déroba les sandales de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) qui étaient restées devant l’entrée de la boutique. Le voisin qui leur faisait face avertit Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) en lui disant : « Une personne a pris tes sandales et il s’est enfui avec. » Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) lui répondit : « Qu’Allah en fasse la cause de son repentir si c’est son métier et qu’il l’enrichisse avec s’il est dans le besoin. »

Après un moment, le voleur en question revint déposer les sandales discrètement avec la crainte d’être vu. Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) l’aperçu et lui demanda la raison pour laquelle il les avait ramenées après être parti avec. Il répondit qu’il était pauvre et que sa femme devait accoucher aujourd’hui, mais il n’avait rien pour acheter le nécessaire à l’accouchement, il avait alors dérobé les sandales pour pouvoir les vendre à cette fin. Cependant, Allah l’en avait dispensé, car il venait de trouver une bourse d’argent et comme il n’avait plus besoin de vendre les sandales, il les avait ramenées.

Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) l’exhorta de ne plus revenir à de tels agissements et l’homme le lui promit en se repentant dans ses mains. Il est devenu un serviteur de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et il plaisantait avec les frères en disant : « J’ai volé Seïdina sur la route et il m’a abreuvé de sa voie.»

Recherche et traduction par la Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe