Sidi Hajj Mohamed ibn Moussa El Turki, qu’ALLAH l’agrée
Parmi eux, celui qui aimait Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et qui s’est voué à son service comme il se doit en se conformant à sa volonté en voyage avec lui comme en son absence, le grand Wali, le Connaissant célèbre, Sidi Hajj Mohamed ibn Moussa El Turki (qu’Allah l’agrée).
Il était noyé dans l’amour de Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) qui avait demandé au Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) de garantir la sécurité pour son compagnon. Au commencement de l’affaire de Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) avec ses compagnons, lorsque ceux-ci venaient lui réclamer la protection, il se conformait à leurs désirs jusqu’à ce que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) lui ordonne de la garantir uniquement à ceux dont l’amour était confirmé comme il est mentionné dans le Machahid de Sidi Hajj ‘Ali Harazime (qu’Allah l’agrée).
En effet, il dit en réponse à Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) :« Sache, ô Sidi, qu’Allah soit satisfait de toi, que la réponse à ce que tu as demandé en ce qui concerne la protection envers les frères, le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a répondu : « On me dit que tu mets sous la protection le village avec tout ce qu’il contient, le groupe avec tous ses membres et la tribu complète. Or tu sais que dans chacun de ces groupements il y a ceux qui témoignent de l’amour et les haineux. Si tu accordes la protection à tous, sans exception, la nocivité de ces derniers atteindra ceux que tu as protégés ; car ils ne bénéficient plus du cadre d’exaucement. Par conséquent à partir de ce moment, n’accorde la protection qu’à ceux dont tu es sûr de leur parfaite sincérité, de leur proximité ainsi que de leur amour pour toi. »
Et depuis ce jour Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) agissait ainsi. Quant à ceux qui le détestaient, Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) s’en éloignaient entièrement en raison du tort qui affectait le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et il mettait également en garde ses compagnons en disant : « L’assise avec nos détracteurs est un poison qui se propage sur ceux qui sont avec eux. »
Sache qu’à partir du moment où Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) fut chargé de diriger les gens vers la vérité et de transmettre la Tariqa Mohammediya à tous ceux qui la réclameraient, cela déclencha à son encontre jalousie et mécontentement, lui qui était bien au-dessus de toutes ces infamies. Il s’éloignait de ses détracteurs de la plus belle manière, car il savait que cette rancœur était due à l’héritage Mohammedien qui s’était manifesté en lui. De ce fait, lorsque ses derniers se déchaînèrent contre lui et qu’il prit conscience que leurs agissements les conduiraient à leur perte, en ce monde et dans l’autre, par le tort qu’ils occasionnaient au Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), alors sa compassion envers eux l’emporta. Il fit son possible et redoubla d’efforts afin de leur épargner sa colère (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui).
Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) fit passer une lettre au Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) par l’intermédiaire du noble Mohamed ibn ‘Arbi Damraoui (qu’Allah l’agrée) où il lui formula la demande suivante : « Au Nom d’Allah le Tout-miséricordieux, le Très-Miséricordieux et que la prière d’Allah soit sur notre maître Mohammed ainsi que sur sa famille. Ô ! Mon maître, je te demande à jamais, éternellement, la protection complète contre ta colère pour tous ceux qui me détestent ou contre qui je me suis mis en colère et pour tous ceux qui sont irrités contre moi ou contre qui je serais irrité, car, ô mon maître, je suis très affligé par ta colère envers les gens par ma cause. »
Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) répondit par l’intermédiaire de Sidi ‘Arbi (qu’Allah l’agrée) en leur disant : « Sachez que je ne me mettrais en colère que contre celui qui t’insultera, toi et Tidjani voulant votre perte, celui qui t’insultera toi et Tidjani ou qui vous sera hostile alors je serais en colère contre lui le Jour du Jugement et quant à celui qui vous aime, il fait partie des gens du salut et il est le premier envers qui j’intercéderai le Jour du Jugement et il ne sera pas jugé, et les actes de tous ceux qui regarderont Tidjani, le lundi et le vendredi, seront pardonnés. »
Recherche et traduction par la Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe