Sidi Mohamed ben Qouider El ‘Abdelaoui, qu’ALLAH l’agrée
Le connaissant qui atteignit les plus hauts degrés dans l’élévation, l’homme à la station spirituelle que personne n’a atteinte, le Wali parfait reconnu par ses alliés comme par ses ennemis, l’honoré et noble chérif Hassanite Abou ‘Abdallah Sidi Mohamed ben Qouider El ‘Abdelaoui (qu’Allah l’agrée). Il était le soleil du bonheur naissant dans le ciel de la préservation, la lumière qui a illuminé la voie de la guidance et il faisait partie des plus grands parmi l’élite des élites des compagnons de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret).
Son fils Sidi Moulay Ahmed ‘Abdelaoui (qu’Allah l’agrée) rapporte au sujet de son père que ce dernier, après avoir rencontré Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et adhéré à la Tariqa Ahmediya, revint auprès de sa tribu composée d’une cinquantaine de personnes. Il leur parla de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et de ses prodiges qui étaient innombrables si bien qu’ils ont éprouvé le désir de le voir, de l’accompagner, de connaître de ses secrets et de prendre de ses lumières. C’est ainsi qu’ils voyagèrent tous vers lui et qu’ils prirent la Tariqa Ahmediya puis ils revinrent en leur pays avec ce trésor inestimable qui se propagea dans la région.
Sidi Mohamed ben Qouider El ‘Abdelaoui (qu’Allah l’agrée) visitait souvent Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et en voyageant vers la ville de ‘Aïn Madhi ou d’autres villes, il faisait la visite à Fès. Sidi Ahmed ‘Abdelaoui (qu’Allah l’agrée) rapporte également que le jour de sa naissance, son père se préparait au voyage avec certains compagnons afin de visiter notre maître (qu’Allah sanctifie son précieux secret). Il raconte (qu’Allah l’agrée) : « Mon père, dit-il, a accueilli ses compagnons chez lui jusqu’à la fin du 7ème jour de ma naissance puis ils se sont dirigés vers Fès. En cette période Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) était souffrant et cela précédait son décès. » Cependant, au cours de leur voyage, ils eurent des empêchements qui retardèrent leur arrivée à Fès. Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) appela la sainte vertueuse Lalla Mannana (qu’Allah l’agrée) afin de connaître la cause de leur retard par le biais de son dévoilement. Elle l’informa que des responsables turques de Tlemcen avaient réquisitionné leurs montures pour leurs besoins puis qu’elles leur avaient été rendues en bon état et que, de ce fait, ils arriveraient très prochainement.
Dix jours après l’arrivée de la caravane à Fès, Sidi Mohamed Ben Qouider (qu’Allah l’agrée) envoya quelqu’un auprès de Lalla Mannana (qu’Allah l’agrée) pour lui dire : « Nous voulons repartir avec la caravane, qu’en penses-tu ? » Elle répondit : « Si tu veux l’envoyer dans deux ou trois jours cela me semble favorable, tandis que si ces délais sont dépassés, il y aura un empêchement en raison du décès du Sultan. » Sidi Mohamed Ben Qouider (qu’Allah l’agrée) interrogea l’émissaire sur l’identité du Sultan et il le renvoya de nouveau chez elle. L’émissaire reformula sa demande à Lalla Mannana (qu’Allah l’agrée) lui affirmant que cette période n’était pas du tout accessible pour eux, mais cela ne l’empêcha pas de réitérer les mêmes propos. Et tout comme elle leur avait prédit, Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) vécut deux ou trois jours après cela puis il décéda. Lalla Mannana (qu’Allah l’agrée) assista à son enterrement où on lui fit alors la réflexion suivante : « N’as-tu pas dis que c’était le Sultan qui devait mourir ? » Ce à quoi elle répondit : « Oui ! C’est bien lui le Sultan.»
Sidi Mohamed Ben Quouider (qu’Allah l’agrée) demeura sur son effort, suivant la voie de la bonne guidance jusqu’à son décès qui eut lieu six ans après la mort de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret). Son noble fils raconta que lorsque le juriste, qui avait pris la charge du lavage mortuaire de son père, récita Salat Fatihi en compagnie de quelques frères, ceux-ci entendirent une voix qui se mit à réciter avec eux. Cette voix provenait du défunt sans qu’il ne bouge la langue et c’est là un de ses prodiges. Il a raconté également que son père avec certains compagnons écrivit à Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) à cause de la propagation de maladies en leur région, afin de lui demander l’autorisation de quitter ces lieux pour aller au pays des enfants d’El Masabi et s’y installer définitivement.
Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) leur répondit en ces termes : « Il ne convient pas de résider dans cette région pour celui qu’Allah a guidé, car ses habitants, son ciel et sa terre sont ténébreux. Ils entreront dans le feu, car c’est le pays d’une secte égarée, qui elle-même égare et qui s’est permis de haïr Seïdina ‘Ali (qu’Allah l’agrée). »
Puis il ajouta (qu’Allah sanctifie son précieux secret) : « Ils suivent l’école d’Ibn Mouljam (l’assassin de l’imam ‘Ali (qu’Allah l’agrée) et qui faisait partie du groupe dissident des Kharijites) qu’Allah lui mette une bride de feu. »
Suite à cette recommandation de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret), ils construisirent dans leur pays un village appelé ‘Aliya et ils se dirigèrent tous vers cet endroit accompagnés de leurs enfants puis s’y installèrent jusqu’à leur décès.
Recherche et traduction par la Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe