Sidi Mohamed ibn Ghazi, qu’ALLAH l’agrée
L’homme à la poitrine saine, le cheminant dans la voie de la vérité et détenteur de la grande baraka, le maître excellent Sidi Mohamed ibn Ghazi (qu’Allah l’agrée). Il était l’une des dix personnes pour qui le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) avait garanti la Grande Ouverture et il comptait parmi les aimés de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) en raison de la pureté de son amour.
Il avait quelques états étranges qui lui permettaient de cacher ses secrets et il était reconnu pour sa largesse et sa sympathie envers les frères. Parmi les qualités qu’Allah lui a octroyées, il y a le fait qu’il obtenait la bénédiction (El Baraka) dans tout ce qu’il entreprenait dans la vente et l’achat de nourriture ou de boisson et dans chaque situation. Les frères, ayant constaté sa Baraka, lui demandaient d’assister à leurs festivités et lorsqu’ils désiraient sa baraka en une chose sans que Sidi Mohamed ibn Ghazi (qu’Allah l’agrée) ne soit pourtant parmi eux, ils disaient alors : « Ô Allah, on t’implore par le Nom avec lequel Mohamed ibn Ghazi t’a invoqué, accorde-nous la Baraka dans ceci et cela. » Et ils percevaient ainsi cette bénédiction.
Au commencement de son parcours avec Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret), après avoir pris la Tariqa, il négligea d’être présent dans la Zaouiya bénie pour la récitation de la Wadhifa en groupe et cela en raison de son commerce. Un vendredi où notre personnage marchait au Souk de Fès, Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) l’aperçut lors de son retour de la Zaouiya après la fin du Dhikr. Mohamed ibn Ghazi (qu’Allah l’agrée) s’est dit : « Il n’y a de force et de puissance qu’en Allah, on a délaissé le gain de l’au-delà et on s’est préoccupé des gains d’ici-bas à travers les transactions commerciales. Je me demande ce que je suis pour ce Cheikh auprès de qui Allah m’a permis d’être, un aimé ou bien un perdant à cause de ce que je viens de faire ? » Lorsqu’ils se rencontrèrent Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) lui dit ce qui suit : « Que deviens-tu ô untel, alors que tu es auprès de nous parmi les aimés particuliers et tu n’assistes pas au Dhikr, que se passe-t-il ? » Depuis ce jour il n’a plus délaissé l’assise avec Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) jusqu’au jour de la séparation et la langue de son état a clamé : « Si on avait eu le choix on ne se serait pas séparé, mais nul choix avec la destinée. »
Un jour alors qu’il était assis auprès de sa maison, et ce, après le décès de Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret), il eut une pensée qui lui traversa l’esprit au sujet de la visite des saints et il pensait que l’interdiction en question ne devait être limité que du vivant de Seïdina. Or, un instant après il vit le Wali vertueux, le Majdhoub, le noble Sidi Hafid ben ‘Adwa (qu’Allah l’agrée) qui lui déclara au moment où il arriva en face de lui : « Il ne meurt pas » puis il repartit. Dès cet instant, Sidi Mohamed ibn Ghazi (qu’Allah l’agrée) prit conscience de sa pensée et s’en repentit. Il sut que ce fut la préservation de Dieu qui l’enveloppa à cause de son amour sincère pour Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret).
Recherche et traduction par la Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe