Sidi Mokhtar Dabbagh Tilimsani, qu’ALLAH l’agrée

L’homme béni, le Connaissant parfait, le Majdhoub cheminant dans cette Tariqa selon le plus droit chemin, Abou Mohamed Sidi Mokhtar ibn ‘Abdallah Tilimsani (qu’Allah l’agrée). Il était réputé pour son dévoilement évident et son mérite authentique.

Il lui arrivait parfois des états étonnants comparables à ceux des Malamati et les frères riaient de lui par des plaisanteries anodines en apparence alors qu’en réalité il s’agissait d’acharnement à son encontre. Il a été dit à son sujet que lorsqu’il arrivait dans l’oraison du Wadhifa au 7ème grain de la Djaouharatou-l-kamel, il était pris d’un état intense et il accélérait dans sa récitation puis ne reprenait le contrôle de lui-même qu’à sa clôture. Le Mouqadem Sidi Mohamed Belgacem Basari (qu’Allah l’agrée) le blâmait pour cette raison, mais notre personnage ne répondait rien à cela.

Une autre fois également, au cours de cette même oraison, lorsqu’il arriva au 7ème grain il se leva en raison de l’excès des théophanies qui l’envahirent et il sortit précipitamment. Quand les frères eurent clôturé la récitation du Wadhifa, le Mouqadem en question leur dit sur un ton plaisantin : « Cette fois-ci il n’a pas pu patienter, il s’est levé et il est sorti ! » C’est alors qu’il fit un songe où il se voyait au côté de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) qui lui disait : « Que t’arrive-t-il avec Sidi Mokhtar ? Occupe-toi de ton nefs et ne sois pas importun ! » Il se réveilla en sursaut et depuis ce jour-là il cessa les plaisanteries à son sujet.

Concernant son dévoilement on rapporte sur notre personnage que les gens ont pu constater l’éclat de son dévoilement authentique le jour où un groupe de frères ont beaucoup plaisanté sur lui jusqu’à ce que l’un d’eux lui demande en guise de moquerie : « Est-ce que tu as vu quelque chose pour moi cette fois-ci ? » Il lui répondit : « Oui, j’ai vu que tu allais mourir dans quatre mois, tel jour. » Et c’était certes ce qu’Allah avait destiné à cette personne.

Par la suite, Sidi Mokhtar Dabbagh (qu’Allah l’agrée) abandonna l’assise avec les gens et les plaisanteries avec eux jusqu’à ce qu’il mourut dans la ville de Meknès.

Recherche et traduction par la Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe