Sidi Moufadal Ibn Bou’iza El Meknessi, qu’ALLAH l’agrée
Ce compagnon fermement enraciné dans l’amour sincère envers Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) faisait partie des devanciers, ceux qui ont pris la Tariqa à son apparition.
Lorsqu’il entendit les mérites de cette voie bénie, il ne put se contenir et il se jeta auprès de Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) en l’implorant sans cesse de lui donner l’autorisation. Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) lui demanda : « Connais-tu les conditions de notre Tariqa ? » Il lui répondit : « Ô Mon Maître ! Je n’ai nullement besoin de les connaître, je les accepte toutes quelles qu’elles soient, ce que j’ai pu entendre de ses grâces et de ses biens me suffit » Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) lui transmis alors la voie et Sidi Moufadal (qu’Allah l’agrée) ne cessa jamais de les accomplir comme il convient.
Sidi Moufadal (qu’Allah l’agrée) éprouvait également un amour intense envers la descendance du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) (Ahlou baït) et cela fut aussi la raison qui le poussa à quitter Meknès pour Tatwan. En effet, il entendit un jour une personne insulter un Chérif (descendant du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui)) et Sidi Moufadal (qu’Allah l’agrée) l’interpella : « Celui-ci est un Chérif et tu l’insultes !? » L’homme lui répondit : « Oui et même s’il en est un ! » Sidi Moufadal (qu’Allah l’agrée) jura qu’il ne résiderait pas plus longtemps dans une région où l’on insulte un descendant du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et il partit s’installer à Tatwan jusqu’à ce qu’il y décède.
Il s’était mis de lui-même au service de Sidi Mohamed El Ghali Boutaleb (qu’Allah l’agrée) et il a effacé aux héritiers de Sidi Mohamed El Ghali la dette qui lui revenait en affirmant : « Même si je me vendais au marché je n’aurais pas rendu à Sidi Mohamed El Ghali la valeur qui lui revient.» Parmi les choses étranges qu’on lui attribue, il y a qu’il disait : « Celui-là va faire partie de la Tariqa, celui-là ne va pas en faire partie. » ou encore « Celui-là va prendre le Ouird et celui-là ne va pas le prendre » et effectivement tout se passait comme il le prévoyait.
C’est également lui qui a entendu Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) dire : « L’ensemble des portes des évocations et des secrets a été fermé et seule est restée ouverte celle de la prière sur le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et la porte du nom « El Latif » comme ont été fermé aussi la porte de la magie et de l’alchimie à l’approche de la mort du Sultan Mohamed Ibn Abdallah par l’autorisation du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et celui qui accomplit une de ces choses-là et qui le fait à la perfection alors le rouhani qui est en charge de ses secrets les lui corrompra et tout cela par la permission d’Allah et en conformité avec l’autorisation du Prophète. »
Recherche et traduction par la Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe