Sidi Za’noun, qu’ALLAH l’agrée

Le majestueux Mouqadem, le meilleur guide protégé par l’œil de la bienveillance et placé sur l’estrade de la sainteté, Abou ‘Abdallah Sidi Za’noun (qu’Allah l’agrée) est originaire d’Algérie. Il prit la Tariqa des mains de Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) qui le désigna pour transmettre sa Tariqa Mohammediya.

Le savant et érudit Sidi Cheikh Mohammad ibn Mohammad ibn Cheikh El ‘Alaoui(qu’Allah l’agrée) rapporta que notre personnage, avant de prendre la Tariqa, était un bandit de grand chemin. L’ensemble des gens s’en plaignait et aucun d’entre eux n’avait la capacité de lui opposer une quelconque résistance. En outre, on ne lui connaissait aucun acte de bien.

Il se trouva qu’un jour un Mouqadem de l’une des Zaouiya de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) décéda et les compagnons, après s’être concertés, allèrent solliciter auprès de Seïdina la désignation d’un nouveau Mouqadem. Ce dernier leur répondit : « Je vous désigne Za’noun comme Mouqadem ». Ils sortirent tous étonnés et partirent à la rencontre de ce nouveau Mouqadem qu’ils trouvèrent entouré de truands. Ils lui dirent alors : « Notre Cheikh Sidi Ahmed Tidjani t’a désigné comme Mouqadem de notre Zaouiya ». À ces paroles Sidi Za’noun (qu’Allah l’agrée) fut pris d’un état intense et se mit à pleurer ; il eut l’ouverture spirituelle (Fath) sur l’instant même par le simple regard de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) et sa grande force spirituelle.

Sidi Za’noun était un homme doté d’une force surprenante et d’une bravoure inégalable. Une fois, Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) se rendit à Laghouat (ville du sud algérien) et il était fréquent qu’il campe en dehors de la ville. À cette occasion, il était accompagné d’un groupe d’entre ses compagnons parmi lesquels se trouvait Sidi Za’noun (qu’Allah l’agrée). C’est ainsi qu’ils arrivèrent devant un point d’eau dans un lieu appelé Badhla et, à cet instant, la mule qui transportait Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) s’arrêta, car elle n’arrivait pas à le traverser. Elle avançait un pied et en reculait un autre au point qu’elle faillit basculer sur elle-même. Alors, notre personnage se dirigea vers Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret), le souleva de sa selle et il traversa le point d’eau d’un seul saut en le transportant, ce qui provoqua un sourire de Seïdina Ahmed Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) qui invoqua le bien pour lui.

Recherche et traduction par la Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe